Tombé à Bordeaux (3-1), le VAFC a replongé après avoir laissé entrevoir la possibilité d’une nouvelle dynamique positive contre le Paris FC. Encore convaincant par moments mais inconstant sur la durée, VA a peut-être bien vécu un tournant malheureux de sa saison chez les Girondins. Découvrez notre débrief de cette rencontre comptant pour la 21e journée de Ligue 2.
Le VAFC n’a pas tenu sur la longueur
D’ordinaire puni dès les premières minutes, VA est cette fois entré tout de suite dans son match. Mieux encore, les hommes d’Ahmed Kantari, agressifs, portés vers l’avant et même dominateurs pendant de longs temps forts, ont fait plié des Girondins qui n’auront néanmoins jamais rompu. Dangereux ponctuellement, notamment en transition, Bordeaux faisait craquer Valenciennes à l’heure de jeu (1-0, 57′) et remettait le couvert quelques minutes plus tard, à nouveau sur coup de pied arrêté (2-0, 66′).
Assommé, le VAFC ne répondait plus. Les Nordistes répondaient timidement et retrouvaient espoir grâce à Aymen Boutoutaou (2-1, 80′), mais Zan Vipotnik éteignait rapidement le départ de feu (3-1, 86′) pour enfoncer encore un peu plus VA au fond du trou, à douze points du premier non-relégable après cinq défaites de suite en championnat.
Le classement du VAFC en Ligue 2
Cuffaut montre la voie
Si la défense valenciennoise a mis le genou à terre par trois fois, elle aura été tenue à bout de bras par Joffrey Cuffaut. L’expérimenté défenseur de 35 ans a notamment fait parler sa science de la couverture impeccable pour colmater les brèches provoquées par les bévues de Jordan Poha. Leader vocal toujours au combat et irréprochable pendant une heure, il n’a su empêcher l’avalanche de la dernière demi-heure. Signe de sa longévité au haut niveau, capitaine Cuffaut a disputé son 350e match de Ligue 2. Le défenseur de 35 ans a été récompensé par nos lecteurs, qui l’ont élu homme du match à 21%, devant Julien Masson (16%) et Mathias Oyewusi (13%) dans un scrutin très homogène.
Ahmed Kantari sort déçu au plus haut point
Déçu par la tournure des évènements qui auraient pu être tout autres, Ahmed Kantari reste sur sa faim après la défaite à Bordeaux. « Il y a beaucoup de frustration, surtout au vu du nombre d’occasions créées, assume le technicien du VAFC. Je pense qu’on doit largement ouvrir le score dans ce match. C’est le regret qu’il peut y avoir, le seul regret. Dans l’investissement, dans le bloc-équipe, sur l’aspect tactique, les joueurs ont respecté les consignes. On a vu une équipe de Valenciennes avec beaucoup d’enthousiasme et de jeu vers l’avant, avec l’envie de ne pas subir ce match. Bien au contraire. Ils ont été acteurs. Je les encourage à continuer. Aujourd’hui (hier), on a beaucoup d’occasions et on ne marque qu’un but. Je trouve que ce n’est pas cher payé. »
Albert Riera fustige le niveau du VAFC
Si son équipe a longtemps été mise en difficulté par le VAFC jusqu’à l’heure de jeu et n’a jamais semblé sûre de ses forces, Albert Riera s’est pourtant payé le club du Hainaut en conférence de presse d’après-match. « J’ai entendu le coach adverse dire qu’il n’avait pas eu de chance, c’est sans compter sur le but qu’ils ont mis !, note l’entraîneur des Girondins. Il y avait faute pour nous. Je voulais d’abord commencer par ça. À la mi-temps, ce que j’ai dit à mes joueurs c’est que nous, on n’est pas Valenciennes. On est Bordeaux. Nous on ne joue pas à la loterie. On n’est pas Valenciennes avec tout le respect que je leur dois. On a la qualité pour faire plus que quatre passes d’affilée. On en fait dix ou douze, on fait bouger le ballon d’un côté à l’autre. »
Enzo PAILOT
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport