En difficulté dans tous les secteurs de jeu, le LOSC s’est incliné lourdement face à un RC Lens (3-0) plus intense et plus inspiré. Entre un milieu dépassé, une attaque en panne et des erreurs individuelles coûteuses, les Dogues ont affiché leurs limites. Découvrez nos enseignements après ce derby comptant pour la 5ᵉ journée de Ligue 1.
Un milieu sans repères
Il manquait un cadre, un joueur expérimenté au milieu de terrain pour contrer le pressing lensois haut. Si Benjamin André n’a pas participé à la rencontre, son absence, elle, s’est fait ressentir tant les Lillois ne semblaient pas en maîtrise du ballon malgré une possession de 64 %. Au total, Hákon Haraldsson et Nabil Bentaleb perdront 24 ballons à eux deux, démontrant le manque de justesse technique des hommes de Bruno Genesio. De plus, les deux pertes de balle de Félix Correia et Osame Sahraoui, qui entraîneront toutes deux des buts lensois (42ᵉ et 52ᵉ minute), illustreront aussi ce trop-plein de déchets techniques.
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Une attaque en panne
Le déplacement au Moustoir et les 7 buts inscrits face au FC Lorient lors de la 3ᵉ journée de Ligue 1 semblent déjà loin, car pour la première fois de la saison, les Lillois ne parviendront pas à marquer le moindre but. Malgré quelques différences proposées par Félix Correia et Matias Fernandez-Pardo sur leurs côtés respectifs, offensivement le LOSC n’y était pas. Avec seulement trois tirs cadrés sur 17 tentatives, les Dogues auront peiné à mettre en danger Robin Risser, comme en témoigne l’énorme loupé d’Hákon Haraldsson à la 22ᵉ minute. Capitaine du soir, Olivier Giroud se montrera aussi très discret, bien muselé par la défense à cinq lensoise.
Des couloirs fragiles
Face à Florian Thauvin, Romain Perraud avait un adversaire de taille, qu’il n’a pu affronter que quelques minutes puisqu’il sortira sur blessure à la 15ᵉ minute de jeu. Le Français sera remplacé par l’Indonésien Calvin Verdonk, qui aura peiné à monter en intensité. Face au champion du monde 2018 très remuant, le latéral gauche montrera une certaine fragilité dans les duels, l’empêchant souvent de proposer des solutions offensives. De l’autre côté, Aïssa Mandi, comme à son habitude, rassurera défensivement mais ne sera pas d’une grande utilité à Matias Fernandez-Pardo lors des phases offensives, faute de vitesse et d’automatismes.
Thomas ASSIOUI
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
