Capable du meilleur comme du pire tout au long de la saison, l’Amiens SC est parvenu à tenir tête au leader auxerrois vendredi soir. Le tout après s’être récemment incliné contre Dunkerque (0-1) et avoir été tenu en échec par Troyes (0-0, QRM (3-3) et Concarneau (0-0), trois équipes condamnées à la relégation. Un paradoxe qui interroge.
Amiens SC : une motivation à géométrie variable ?
Que faudra-t-il retenir de la saison de l’Amiens SC ? Pas grand-chose, encore une fois. Nullement spectaculaire, avec seulement 33 buts inscrits – soit la deuxième moins bonne performance offensive du championnat, la formation d’Omar Daf a eu le mérite d’être difficile à battre (17 nuls). Surtout, elle a rapidement épousé le destin d’une équipe de coups, capable de faire chuter les gros – avec notamment deux succès contre Saint-Etienne, ou encore des victoires sur les terrains d’Auxerre et Angers, les deux premiers.
Mais totalement inapte au moment de prendre son destin en main face à des adversaires à sa portée, contre lesquels il fallait prendre le contrôle des opérations. L’ASC laisse ainsi un sentiment amer, y compris chez certains dirigeants. « On a l’impression que ça se donne à fond contre les équipes de renom. A l’inverse, quand ça joue une équipe un peu moins forte, ça semble acquis, ça joue facile, tranquillement, juge Jacques Liénard, ancien président de l’association, chez nos confrères de France Bleu Picardie. Mentalement, il y a quelque chose à gérer. »
Résultats des courses, Amiens semble condamné à terminer dans le ventre mou du championnat pour la quatrième année consécutive. Et si certains matches peuvent susciter des regrets, il a manqué beaucoup trop de choses aux coéquipiers de Régis Gurtner pour prétendre à mieux cette saison. « Il manquait le petit supplément d’âme, la niaque, pour aller décrocher autre chose que la onzième place« , concède Christophe Duprez, le vice-président du club.
En sera-t-il autrement l’an prochain ? Réponse à partir du 16 août. D’ici là, une victoire à Grenoble pourrait permettre d’embellir le bilan mitigé de cette cuvée 2023/2024.
R.P.
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport