Ancien membre de la commission technique du district de la Somme et polémiste de l’émission La Tribune ici Picardie, Bruno Paris délivre son décryptage après chaque match de l’Amiens SC. Ce lundi, retour sur la défaite à Lorient, qui en dit long sur l’état actuel du club selon notre consultant.
Bruno, la marche était trop haute pour Amiens-Lorient, la faute à qui ?
La marche était trop haute, c’est une certitude. Je vais oublier les joueurs et le staff technique qui ont fait le maximum. A partir de maintenant, j’attribuerai tous les faux pas d’Amiens au duo de choc composé du président et de son responsable du recrutement.
Cette défaite est donc déjà la conséquence directe du mercato d’hiver qui a fait qu’Amiens n’a pas tenu la distance malgré ses bonnes velléités ?
Oui, bien sûr. On va dire que les joueurs et le staff technique ont travaillé toute la semaine pour essayer de contrecarrer, à l’image du match aller, cette équipe de Lorient. Force est de reconnaître qu’en ayant perdu encore 4 joueurs en l’espace d’une quinzaine de jours, c’était insurmontable. C’est déjà pas mal d’avoir tenu 82 ou 83 minutes, tellement la pression de Lorient était forte et tellement l’effectif de Lorient a fait la différence.
Dans ce genre de rencontre, Amiens en est désormais réduit à un miracle ?
Oui, surtout contre ce genre d’équipe. On ne peut rien reprocher aux joueurs, à Omar Daf et à son staff qui ont travaillé toute la semaine et dans le bon sens du terme. Ils ont essayé de surprendre cette équipe de Lorient, ça a bien failli être le cas. C’est vrai que tout le monde regrette cette égalisation trop rapide, mais c’est une super belle frappe de (Pablo) Pagis. On ne va pas revenir là-dessus. C’est sûr que, même avant la mi-temps, on pensait que Lorient allait prendre l’avantage tellement les assauts étaient répétés. Bien sûr, il est arrivé ce qui devait arriver.
Cette équipe a été vaillante, mais avec 11 joueurs de niveau Ligue 2 composant l’effectif, c’était impossible de rivaliser.
Les Amiénois se sont battus avec leurs armes. J’ai entendu parler de couteaux en plastique, je ne sais même pas si on avait encore des couteaux sur ce match. Cette équipe a été vaillante, mais avec 11 joueurs de niveau Ligue 2 composant l’effectif, c’était impossible de rivaliser contre une équipe qui peut tripler ses postes, qui peut se permettre de changer sa ligne d’attaque. Ce match est un message criant envoyé en plein visage des dirigeants. Je ne comprends pas ce que veut faire l’équipe dirigeante, en particulier son président.
Ce qui est frappant sur ce match, c’est la différence de niveau entre les deux bancs…
C’est Lorient, un gros morceau, qui vise le haut de tableau, mais la différence est trop criante. Surtout quand on compare notre banc du match aller à celui du match retour. C’est simple, il nous reste 11 joueurs à l’heure actuelle pour démarrer et disputer la totalité des matches. On a eu la même équipe contre Lorient que face à Annecy et aurait eu la même contre Grenoble sans la suspension de Sébastien Corchia. C’est insupportable, cette situation. Le duo de magiciens à la tête du club, composé du président et du prestataire de service chargés du recrutement, je ne leur connais qu’un seul tour dans leur sac. C’est celui de faire disparaître des joueurs et de les faire réapparaître ailleurs. C’est un tour qui est rudement bien rémunéré en plus. Après Lorient, il ne doit y avoir que deux personnes capables d’avoir le sourire, le président et son recruteur.
Ce match est-il annonciateur de ce qui attend Amiens d’ici la fin de saison ?
Bien sûr, même les personnes qui étaient encore acquises à la cause de la direction, même eux doivent être mal à l’aise. Ce n’est pas possible d’envoyer au combat cet effectif chaque semaine. Aujourd’hui, on a presque du mal à regarder un banc avec que des joueurs en devenir, à qui on demande de remplacer des joueurs qui étaient titulaires. Ils n’en ont pas la capacité à l’heure actuelle. C’est un non-sens total. Sur la partie financière, le mercato rapporté 6 à 7 millions au club, mais il a surtout été un affront infligé à Omar Daf et tout son staff. Ce sont les seuls professionnels dans ce club et, avec un cynisme indescriptible on les cloue au pilori. On a enlevé trois titulaires (Fofana, Urhoghide, Dao) et deux joueurs qui entraient souvent (Dao, Boya) pour faire venir des joueurs blessés (Monconduit) ou totalement inconnus (Tincres, Mbaye, Ait Boudlal). Cette façon de faire est scandaleuse. Et on s’étonne qu’on puisse perdre des matchs dans ces conditions ? C’est lamentable.

Malgré tout ça, Bernard Joannin est satisfait du mercato d’hiver ? On a compris que vous étiez en totale contradiction avec ses propos…
On parle constamment de finances saines. Maintenant, il y a quand un problème sportif. Bernard Joannin a fait disparaître des gens qui jouaient pour des gens inexpérimentés, qui ne coûtent quasiment rien et qui repartiront dans trois mois.. C’est quand même triste de voir ça. Le président de l’Amiens SC ne dirige pas une simple société privée, il préside un club de football où le nerf de la guerre, ce sont les matchs. Je ne comprends même pas que les membres qui travaillent avec lui ne disent rien ou ne peuvent rien dire. Ce n’est pas comme ça qu’on va refaire revenir du public. Je pense que bientôt, le président sera seul contre tous.
Quel est pour vous le principal problème de l’effectif actuel ?
Le mercato d’hiver a pris une demi-journée au coin de la piscine. Ce n’est pas possible autrement. Qui connaît ces joueurs ? Qui connaît leur parcours ? On a enlevé des titulaires pour faire venir des joueurs qui ne sont pas disponibles, qui n’ont pas les capacités, ou qui sont blessés, ou qui viennent d’un niveau en dessous. On marche sur la tête. Je pense que là, tout le monde a compris, même ceux qui avaient encore espoir de voir le président changer sa politique, que c’était fini. Mais plus personne ne sait où il habite. Pour moi, c’est simple.
On ne peut pas nier les impératifs économiques, mais on ne peut pas non plus mépriser les acteurs que sont les joueurs et le staff.
C’est simplement regarder les faits. On n’est pas en train d’extrapoler, de faire du commentaire. On analyse les choses. On a fait partir quatre ou cinq joueurs qui jouaient tous les vendredis pour faire venir trois ou quatre joueurs qui ne sont pas utilisables immédiatement. C’est aussi simple que cela. On est dépouillé. C’est d’une tristesse à en pleurer. On ne peut pas nier les impératifs économiques, mais on ne peut pas non plus mépriser les acteurs que sont les joueurs et le staff.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Eddy Lemaistre/Icon Sport
Ne pas connaitre les joueurs qui arrivent n’est pas forcément le problème… Formose Mendy était un parfait inconnu, il est devenu le meilleur DC de la L2 en peu de temps sous nos couleurs. Mais c’est vrai qu’ici l’impression qu’on a sauté sur les premières offres de prêt venues domine, tandis que Gene, Urhoghide ou Fofana étaient tout de même des valeurs sûres. Le pari est clair : affaiblir l’effectif pour faire rentrer des sous, mais pas assez pour qu’on descende en National. C’est un curseur un peu dangereux mais ça le fera car nous avons tout de même encore de bons joueurs et que les relégables actuels sont très mal barrés. Par contre ambition et ASC ça devient des mots contraires et ça c’est triste….
Beaucoup de Blabla ce qu’adore le 11 amienois .Perso je n’aime pas le 11 amienois car toujours des critiaques ,même si certaines sont fondés ,je ne les concois pas ,ce n’est pas en critiquant tout le temps que le public reviendra
En tout cas d’accord avec le mec ! un président et 1 intérimaire anglais qui font n’importe quoi ! !! y’a que des gamins sur le banc ! ! réveiller vous ! Ont va jouer le maintien avec vos idées de génie !
Monsieur Paris aurai peut-être fait autrement, mais il n’est pas le président. Monsieur le président dégaine le 49,3
pour des raisons budgétaires, au détriment de l’effectif sportif. Quelles solutions, quelles stratégies, j’ai l’impression que Monsieur le président n’écoutera personne. L’argent prend le dessus sur la démocratie !
mais le president doit il rendre des comptes?
il ne vit pas avec l argent public et n est elu par les supporters?
J ai l impression qu on vit avec Joannin ce que Nantes a pu vivre et vit encore avec Kita..adulé quand les resultats sourissent, defrayé quand la periode est plus nefaste.
notre seul moyen de montrer notre mecontentement, (et je n y suis pas favorable) c est la greve de stade…il n y a que la ou on porte atteinte aux recettes du club
Faux, de l’argent public irrigue les caisses du club.
donc l Asc vit d argent public si il irrigue les caisses du club?
c est majoritaire dans le budget?
et est ce que cet argent provient uniquement du public amienois?
car le sens du mot « irrigue » prends tout son sens dans 2cas de figure..
au 1er, de l argent public est indispensable a la survue du club..
au 2eme, l Asc touche du liquide du budget de l etat?
mais je ne peux croire qu un journaliste de votre trempe n a pu employer un verbe aussi fort pour qualifier la situation economique d Amiens sans en maitriser completement le sens
si cela est exact, une fois dans les caisses du club qui en dispose ? c’est sur ce n’est pas un expert en investissement.
pour Fofana valeur sure de l effectif je suis d accord..pour Uroghide et Gene c est moins vrai..Uroghide aurait du s imposer comme un titulaire indiscutable vu la concurrence et Gene a vraiment perdu de sa maitrise (et de sa valeur) sur 1saison
et oui, on va reussir a finir la saison, on pourrait se dire saison transitoire, ambition a definir pour 3saisons et nouveau cycle..mais on risque plutot de voir une vente sr profiler..alors on saura ce qu on perd, mais on verra ce que l on gagnera
Bernard Joannin a un fils qui s’appelle Vincent ? Ou alors on a son avocat sur le site.
Urhoghide était TOP 3 de l’effectif tout poste confondu , vous verrez qu’il va s’imposer en MLS vitesse grand V. Omar lui accordait peu de confiance, à tort, on aura vu que le potentiel de l’Anglais qui aurait du être depuis longtemps LE joueur à poser dans le 11 de départ aux côtés de Régis, Antoine et Kylian.
M. PARIS, il y a du vrai dans votre analyse mais encore une fois, vous n apportez au debat que de l analyse…pas a
1solution n en ressort??
Peut etre devriez vous ,vous mouillez un peu en enoncant ce que vous auriez mis en place et comment vous le financez..ce n est pas une critique, le constat tout le monde le fait mais apportez nous de la matiere a reflechir concrete
quand le vin est tiré il faut le boire mème si c’est une piquette..