De passage au VAFC (2013-2015) avant de se révéler à Lyon (2015-2020), Lucas Tousart vit l’aventure allemande depuis trois ans désormais. À Berlin, du Hertha, relégué en deuxième division, à l’Union, en pleine crise de résultats, le milieu de 26 ans traverse les mésaventures collectives tout en parvenant à tirer son épingle du jeu individuellement. Focus.
Un rendement pas à la hauteur de l’investissement consenti
19, soit le nombre d’apparitions de Lucas Tousart sous le maillot du VAFC. Le temps de se montrer aux yeux de l’OL, convaincu de débourser environ 2,5 millions d’euros afin de s’attacher ses services à l’été 2015. Cinq ans plus tard, le natif d’Arras partait pour le Hertha Berlin contre un chèque multiplié par dix : 25 millions. À l’époque, le club de la capitale allemande vient d’être racheté et se veut aussi ambitieux qu’agressif sur le marché des transferts. Nous voilà en 2023, le Hertha Berlin a été revendu au fonds d’investissement 777 Partners, évolue en 2. Bundesliga (D2) depuis cet été et Lucas Tousart, recrue la plus chère de l’histoire du club, a signé chez le voisin, l’Union Berlin, pour moins de trois millions d’euros.
À refaire le fil de son histoire de la sorte, l’on pourrait croire que Lucas Tousart est allé s’enterrer dans un club à la gestion sulfureuse et qui l’a largement sur-évalué à l’heure de poser les 25 millions d’euros récoltés par l’Olympique Lyonnais il y a trois ans. Mais si l’ancien Valenciennois n’a jamais su justifié un tel investissement, il n’en est pas moins resté un joueur majeur du Hertha Berlin malgré la faillite sportive du club. Au Hertha, le Français aura disputé pas moins de 96 matches en l’espace de trois années – dont l’immense majorité en tant que titulaire – jusqu’à porter à quelques reprises le brassard de capitaine lors de sa dernière saison. Avant de s’engager chez le voisin berlinois cet été.
Bis repetita à l’Union ?
À l’Union, le schéma ne serait-il pas en train de se répéter ? Arrivé dans un club en pleine croissance, comme au Hertha, Lucas Tousart s’est imposé comme un titulaire dans l’entrejeu, là aussi à l’image de ce qu’il a connu précédemment. Problème, l’Union Berlin se retrouve également dans une situation sportive délicate depuis son arrivée. Après leurs deux victoires inaugurales contre Mayence (4-1) et Darmstadt (1-4), les Eisern n’ont enchaîné que des défaites – ils restent sur une série de sept revers à la suite, aussi bien en Bundesliga qu’en Ligue des champions.
Comble du destin, Lucas Tousart était blessé et donc indisponible pour les trois premières rencontres de la saison. Il n’a, de fait, connu que la défaite avec l’Union Berlin, quatrième de l’élite allemande en 2022-2023. Aux côtés de Leonardo Bonucci, entre autres, l’ancien du VAFC fait désormais face à de nouveaux défis de taille : participer au redressement d’un club pourtant en pleine progression avant son recrutement et se défaire de l’image d’un joueur qui participe au marasme collectif partout où il passe. L’OL, son club post-formateur, est aujourd’hui 17e de Ligue 1, quand le VAFC pointe à la 18e place de Ligue 2. Et Lucas Tousart les a quitté il y a bien des années.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport
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