Revenu à la surprise générale dans le Nord après sa fin d’aventure à Everton, Jean-Philippe Gbamin a recouvré ses sensations à Dunkerque, à quelques dizaines de kilomètres de la Gaillette où il a passé près de dix ans.
Cure de jouvence pour Jean-Philippe Gbamin
Il est de retour à l’essentiel : rejouer au football sur la durée. Gêné par des pépins physiques intempestifs à Trabzonspor la saison passée, et par des blessures bien plus graves à Everton – opération à l’ischio, rupture du tendon d’achille, ligament interne du genou touché, le tout pour un bilan de huit matches en deux saisons et demi -, Jean-Philippe Gbamin n’a plus été blessé depuis son retour étonnant mais réussi dans le Nord, à Dunkerque, en Ligue 2.
S’il a mis du temps à retrouver le rythme, l’ancien Lensois, à la Gaillette de 2007 à 2016 avant de tenter une aventure à Mayence (Allemagne) est aujourd’hui un incontournable aux yeux de Luis Castro, le technicien dunkerquois. Son installation dans l’entrejeu nordiste en janvier coïncide d’ailleurs avec la très belle période de l’USLD – aussi permise par un mercato hivernal abouti des équipes de Demba Ba, le directeur sportif -, dix-neuvième à son arrivée, invaincue durant les neuf premières titularisations du milieu de 28 ans et aujourd’hui quasiment assurée de se maintenir en Ligue 2.
Et Jean-Philippe Gbamin, en plus d’avoir joué un rôle majeur dans cette remontée, a apporté la cerise sur le gâteau ce week-end. L’international ivoirien a signé le but victorieux à QRM (1-2). Résultat : le club normand est officiellement relégué, et sa réalisation a indirectement et bien malencontreusement provoqué les débordements à Troyes à l’occasion de la réception de Valenciennes, puisque l’ESTAC se retrouvait tout d’un coup en très mauvaise posture. Qu’importe pour Jean-Philippe Gbamin, qui valide une seconde jeunesse presque inespérée, mais qui fait désormais des envieux. Selon Foot Mercato, des clubs de haut de tableau de Ligue 2, deux écuries de Ligue 1 et même un pensionnaire de Bundesliga sont sur les rangs. Et avec une fin de contrat cet été, l’ancien Lensois aura l’embarras du choix.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport