Parti se refaire une santé en Turquie après sa très difficile aventure à Bordeaux, Aliou Badji ne va pas beaucoup mieux. Seulement prêté par les Girondins, l’ancien Amiénois devrait faire son retour en France, où son avenir s’inscrit en pointillés.
Aliou Badji plus que jamais dans l’impasse
Sans doute John Williams et le board amiénois se demandent-ils encore quelle mouche a piqué les dirigeants bordelais à l’été 2022. Il y a un an, après une saison en prêt pourtant extrêmement poussive, les Girondins se retrouvaient dans l’obligation de débourser pas moins de trois millions d’euros pour acquérir définitivement Aliou Badji, prêté avec option d’achat obligatoire. Une aubaine pour l’Amiens SC, qui se délestait d’un joueur en pleine crise de confiance. Bordeaux, lui, s’emparait d’un véritable poids. À tel point que dès l’hiver dernier, après quinze matches, aucun but et des prestations plus inquiétantes les unes que les autres, les Girondins envoyaient l’avant-centre de 26 ans en prêt à Gaziantep, en première division turque.
Mais depuis, la situation du Sénégalais ne s’arrange pas. Buteur à une seule reprise en quinze matches, l’ancien Amiénois n’a surtout été titularisé que deux fois au cours des six derniers mois. Que ce soit auprès de Marius Sumudica, son entraîneur à son arrivée en Turquie, ou Selçuk Inan, successeur du technicien roumain et grand nom du football turc, Aliou Badji ne sera pas parvenu à faire ses preuves. Le bilan global de sa saison est pour le moins cataclysmique : 30 rencontres disputées, 10 titularisations et près de 1100 minutes jouées pour un petit but et une maigre passe décisive, sans même parler d’un apport dans le jeu limité. De quoi mettre son avenir en suspens alors que les Girondins se retrouvent désormais avec un boulet dont les performances ne devraient pas attirer grand-monde cet été.
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport