Arrivé à l’Amiens durant l’été 2018 dans l’euphorie générale, Ganso aura davantage fait fantasmer les pensionnaires de la Licorne que réellement apporté son talent hors-norme pour un club de ce standing. Une parenthèse (dés)enchantée qui n’aura duré que cinq mois, avant que le numéro 10 brésilien ne rentre au pays une bonne fois pour toute.
Un nom avant tout
Avant Andy Carroll (34 ans), il y avait déjà une vie à la Licorne. L’avant-centre anglais a fait trembler les filets ce week-end, pour la première fois depuis son arrivée sous le maillot amiénois. Pourtant, l’ancien de Liverpool n’est ni le premier grand nom à fouler la pelouse de la Licorne, ni celui qui aura suscité le plus d’espoir. Il y a cinq ans, un bien dénommé Ganso est prêté à l’Amiens SC par Séville. La folie commence rapidement : des journalistes tout droit venus du Brésil se pressent pour voir le prodige – déjà âgé de 28 ans – le jour de sa présentation ou de ses retrouvailles avec Neymar – un rendez-vous avorté, le Parisien étant indisponible quand le PSG reçoit Amiens (5-0).
Du jamais-vu à l’Amiens SC. Et pourtant, quelle ne fut pas la déception de cette aventure. Douze apparitions, cinq titularisations et sept absences plus tard, Amiens et Séville mettent fin au prêt du Brésilien, qui retourne au pays en signant à Fluminense. L’y voilà depuis bientôt quatre ans, vagabondant son talent immense ainsi que son habituelle nonchalance – mais aussi ses régulières absences – sur ses terrains d’origine.
Au Brésil, des absences et des fulgurances
Il n’en demeure pas moins que le club où il aura disputé le plus de matches n’est autre que Fluminense. Ganso y a disputé 188 rencontres pour 19 réalisations et autant de passes décisives, et y a côtoyé d’autres grands noms à l’instar de Nenê, Felipe Melo ou encore Marcelo. L’international brésilien (8 sélections) est dans son élément et peut, comme il aime tant le faire, laisser s’exprimer son talent technique en provoquant parfois à outrance son vis-à-vis.
Le « beau football » comme diraient certains, au détriment de l’efficacité certes, mais qui a aussi fait son charme, son nom et sa classe. À 33 ans, Ganso semble logiquement plus proche du terme que des prémices de son voyage footballistique auquel l’Amiens SC aura modiquement pris part. Dans la Somme, le numéro 10 brésilien n’a jamais trouvé le chemin des filets en une demi-saison. Andy Carroll l’a fait en l’espace d’un mois. Loin d’être prometteur, mais déjà mieux que son prédécesseur.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Aude Alcover/Icon Sport
Je vois pas trop comment on peut comparer à ce stade les contributions du Brésilien et de l’Anglais! Ganso venait pour faire la dernière passe (ou l’avant dernière) et avait bien démarré avec 2 passdé contre Lille puis Dijon. Mais le coach n’en voulait pas et il l’a mis au placard dès après la première contre performance contre Monaco de mémoire. Pour info Ganso brille toujours au Brésil: 4 buts et 7 passdé pour le moment à 33 ans au plus haut niveau du pays du beau foot => bravo à lui et dommage l’esprit des coaches qui préfèrent les milieu besogneux!