Près de deux mois après son arrivée sur le banc de touche du LOSC, Bruno Genesio dispose désormais d’une bonne connaissance du club. Et avant le match retour contre Fenerbahçe, ce mardi soir, l’intéressé a dressé un constat clair et sans langue de bois de son effectif à l’occasion d’un entretien accordé au quotidien l’Equipe. Morceaux choisis.
Une très bonne base de travail
Désireux de bonifier le travail effectué pendant deux saisons par Paulo Fonseca, soulignant qu’il y a eu « des choses qui ont été très bien faites », avec notamment « deux qualifications européennes », « un engouement auprès des supporters », Bruno Genesio prend même la défense de son prédécesseur à la tête du LOSC, aimant notamment « la personnalité de l’entraîneur en dehors du technicien ». « Pour le peu que je l’ai côtoyé, c’est un gars avec qui tu pouvais parler, humble, alors qu’il a un gros vécu à l’étranger ».
« De l’extérieur, on se posait des questions sur les compositions de départ de Paulo Fonseca. On ne savait pas pourquoi il faisait peu de changements ou apportait des solutions plus tardives. J’ai compris que l’effectif ne lui permettait pas suffisamment de rotations d’un match à l’autre ou pendant une rencontre, poursuit Bruno Genesio. Le LOSC est l’une des équipes les moins impactantes de L1 vue de son banc. Ce n’est pas anodin. »
Un LOSC plus « méchant » offensivement
Et c’est un problème que le nouvel entraîneur du LOSC espère bien régler, conscient que cela dépend aussi des moyens qui seront mis à sa disposition et donc de la tournure du mercato d’été, d’ici le 30 août. En attendant, Bruno Genesio entend aussi amener sa patte, notamment dans le domaine offensif : « On peut parfois être un peu trop scolaires. On fait ce qu’on a appris mais on manque de créativité ou d’inspiration dans les derniers trente mètres. Lille est l’une des équipes qui compte le moins de xG (buts attendus). On a parfois tendance à ronronner dans la possession, constate-t-il. Le foot est fait pour marquer. »
Pour y parvenir, Bruno Genesio estime qu’il « faut parfois aller plus vite de l’avant », tout en soulignant que « l’aspect mental sera aussi important ». « Il peut arriver que l’équipe soit très émotive. Si tout va bien, pas de problème. S’il existe un petit grain de sable, on peut perdre nos moyens, juge le nouvel entraîneur du LOSC. Or on ne peut pas maîtriser un match 100% du temps. Les équipes qui gagnent sont souvent celles qui gèrent le mieux leurs temps faibles. Là aussi, nous avons des progrès à faire. » Et le plus vite possible sera le mieux, le LOSC disputant jouant une partie de son avenir européen ce mardi soir à Istanbul.
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