S’il fait quelque peu la fine bouche sur la manière, Bruno Genesio était heureux après la victoire du LOSC contre Rennes (1-0), dimanche à l’occasion de la 12e journée de Ligue 2. Si ce résultat permet aux Nordistes de coller au train des équipes de tête, c’était aussi et surtout un moyen d’être au rendez-vous des célébrations pour les 80 ans du club. Entretien.
Peut-on parler de journée parfaite pour le LOSC, avec la victoire et les célébrations des 80 ans du club ?
Pour le résultat, oui. C’était important pour tout le monde. Cela nous permet d’avancer sur le plan comptable, de maintenir une dynamique positive. Sur le contenu, ce n’est pas la plus belle victoire, le plus beau match depuis le début de saison. Je pense qu’il est important de savoir gagner ce genre de match, même quand tout n’est pas aussi bien que souhaité. Ça l’était aussi parce que c’était un jour particulier pour le club et les gens qui ont contribué à ce qu’il en soit là aujourd’hui. C’est un bel après-midi. On est très exigeant et on a donc envie de faire encore mieux, mais cela reste parfait. Je félicite mes joueurs de s’être reconcentrés après une trêve internationale. C’est toujours difficile et ils ont su le faire.
On a senti beaucoup de solidarité et solidité entre vos joueurs. Avec un comportement en équipe qui doit donner satisfaction…
C’est nécessaire et indispensable pour faire des résultats d’avoir cette mentalité, cet état d’esprit qui nous anime depuis le début de saison, hormis Saint-Etienne. Il y a aussi eu de la qualité, comme sur le but qu’on marque, qui est extraordinaire dans sa conception. C’est une ressortie de balle de derrière qui va jusqu’au bout, ce qui est assez rare. On aurait aimé faire encore mieux en deuxième période, avec des situations qu’on pouvait mieux exploiter dans le dos de l’adversaire. Encore une fois, il faut savoir se satisfaire d’une belle victoire comme celle-ci.
Inconsciemment, aviez-vous déjà un peu la tête à Bologne ?
Non, on prend les matches les uns après les autres. Il reste six matches d’ici la trêve, on les prend les uns après les autres. Ni avant le match, ni pendant le match, je n’ai senti un quelconque manque de concentration de mes joueurs. On a la chance de récupérer pas mal de joueurs qui ont été blessés, pour certains longuement et d’autres moins. Cela va amener de la fraîcheur et des choix pour les matches à venir.
A quel point est-ce important pour vous de faire partie de l’histoire du club ?
Il est toujours important de connaître l’histoire du club dans lequel on signe. C’était très important d’honorer tous les anciens, tous ceux qui ont participé à la construction et à l’évolution du club, qui ont gagné des titres. C’était très important de gagner pour que la fête soit pleine. Quand on arrive dans un club, il faut amener ses idées de jeu et aussi tenir compte de la culture du club, de ce qui l’anime, de son identité. Je trouve que c’est indispensable. C’était une journée importante et on avait un peu de pression. La communion avec le public à la fin, je reste rarement sur le terrain, j’ai pris beaucoup de plaisir à voir mes joueurs avec le public.
Qu’avez-vous pensé du match de Rémy Cabella dans un rôle de meneur de jeu ?
Rémy peut occuper plusieurs postes, dont celui où il a débuté sur ce match, parce qu’il est très à l’aise par sa faculté à se déplacer entre les lignes et à faire jouer les autres par sa qualité technique. Il est à l’origine du but. Il peut aussi jouer sur le côté avec d’autres qualités. J’avais décidé de le titulariser dans l’axe, parce que c’est là où nous avions le plus de besoins.
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport