Si l’Amiens SC a pu faire illusion, notamment en se créant plusieurs grosses occasions, le match à Bastia n’a fait que confirmer ce que l’on savait déjà à propos d’un effectif trop court pour voyager sereinement. Découvrez nos tops et flops à l’issue de cette rencontre comptant pour la 2e journée de Ligue 2.
Le top
Une capacité à se créer des occasions
Si Amiens n’a pas réalisé un grand match à Bastia, de l’aveu même d’Omar Daf, le club picard est tout de même parvenu à se créer quatre belles occasions pour tenter de ne pas rentrer bredouille. En première mi-temps, pourtant largement dominée par les Corses, c’est même Frank Boya qui se procure la meilleure occasion sur un exploit individuel (30′).
Ce dernier se mettra de nouveau en évidence après l’ouverture du score bastiaise (66′), avant de céder sa place à un Andy Carroll maladroit au moment de conclure (77′). Et s’il a vécu un match difficile, isolé à la pointe de l’attaque, Louis Mafouta a également eu le droit à sa grosse occasion (89′). Si tout cela met encore en avant le manque d’efficacité des Amiénois, cela peut aussi être vu comme un motif d’espoir pour la suite de la saison. Même dans un soir difficile, Amiens n’est pas totalement inoffensif.
Les flops
L’Amiens SC n’offre aucune garantie
Une semaine après sa belle victoire contre le Red Star, l’Amiens SC n’est pas parvenu à confirmer contre Bastia. Peinant à entrer dans son match, la formation d’Omar Daf n’a pas été en mesure de se mettre dans un scénario aussi favorable que face aux Franciliens. Offensivement, le manque d’efficacité n’a pas permis de faire oublier une animation beaucoup trop atone et stéréotypée, le tout contre une arrière-garde corse pas toujours sereine.
En difficulté dans le jeu, Amiens a eu le mérite de tenir le choc défensivement, ne concédant pas énormément de situations jusqu’au but de Christophe Vincent. Par la suite, Régis Gurtner fut présent pour maintenir l’espoir et le suspense. Si des regrets peuvent subsister, la prestation collective d’ensemble demeure insuffisante. Il faudra se montrer bien plus convaincant contre Lorient, samedi prochain.
Urhoghide, un carton rouge inutile
Tâchons que cela lui serve de leçon. Alors qu’il avait déjà concédé un carton jaune en fin de la première période (44′), pour une bousculade dont il aurait bien pu se passer, Osaze Urhoghide a commis l’irréparable au bout du temps additionnel. Sans doute rattrapé par la frustration et cédant aux provocations de ses adversaires, l’Anglais s’est rendu coupable d’un tacle en retard, à 40 mètres de son propre but. De quoi récolter un second carton jaune synonyme d’expulsion, qui va handicaper son équipe lors de la venue de Lorient.
Alors qu’Omar Daf dispose déjà d’un groupe très restreint, le secteur défensif est assurément celui où les options de rechange demeurent limitées. Sur le papier, le recours à un jeune joueur comme Siaka Bakayoko et Amine Chabane apparaît crédible. Néanmoins, le choix pourrait se porter sur Kylian Kaïboue, ce qui aurait pour conséquence de déshabiller le milieu pour rhabiller la défense. A moins qu’une recrue arrive d’ici là. Dans tous les cas, Osaze Urhoghide va devoir apprendre à gérer ses nerfs et à faire preuve de sang-froid lors de ce genre de situation.
L’Amiens SC n’a pas de profondeur de banc
A moins d’une semaine de la fin du mercato, souhaitons que ce match à Bastia permette aux dirigeants de l’Amiens SC de prendre conscience de l’urgence de recruter pour renforcer un effectif quantitativement et qualitativement trop faible. Si Omar Daf est prêt à miser sur les jeunes du centre de formation, il ne pourra pas faire de miracle sur la durée d’une saison. Exception faite d’Andy Carroll, dont l’état physique continue de poser question, le banc de touche de l’Amiens SC manque cruellement d’expérience.
Et cela s’est fait ressentir à Bastia, où il a fallu courir après le score, tenter de renverser la rencontre et non pas simplement gérer un large avantage. Résultat des courses, Mathis Touho n’a fait illusion qu’une poignée de minutes, alors qu’Elyess Dao et Junior Fofana n’ont guère démontré qu’ils méritaient de rentrer plus tôt qu’à la 84e minute. Déjà à flux tendu pour composer un onze de départ entièrement compétitif, Amiens est finalement sans solution lorsque son plan A ne fonctionne pas.
Benjamin HERMEL et Romain PECHON
Crédits photo : Kevin Guizol/Icon Sport