Jamais à la hauteur de l’évènement face à l’une des toutes meilleures équipes de Ligue 2 qui n’a pas eu à forcer son talent, le VAFC s’est logiquement incliné à Angers sur un score (2-0) qui pourrait même sembler flatteur tant l’écart de niveau s’est avéré abyssal. La rédaction du 11 Valenciennois n’ayant su trouver de point positif à tirer de la prestation valenciennoise, découvrez les flops de cette rencontre comptant pour la 13e journée de Ligue 2.
Les flops
Une gestion de la profondeur catastrophique
De Lucas Woudenberg à Allan Linguet, en passant par Jordan Poha et, surtout, Jonathan Buatu : tous les défenseurs valenciennois ont été mis en difficulté dans la profondeur, face à Angers, d’autant plus en affichant la ferme volonté jouer loin de son but malgré de réelles difficultés à s’y accommoder défensivement. Maître dans l’art, Loïs Diony s’est fait un malin plaisir à faire parler sa science du placement et des appels ainsi que sa vélocité pour alerter, dès la quatrième minute, l’arrière-garde valenciennoise. Si ce fut moins flagrant du côté droit de la défense (Poha et Linguet), les lacunes athlétiques de Lucas Woudenberg ont également été mises en lumière par le duo Ferhat-Valéry. Le break angevin (2-0, 29′) en est la preuve.
VA retombe dans ses travers offensifs
Malgré la bonne spirale offensive du moment en dépit de l’absence de victoire pour le VAFC, Jorge Maciel avait décidé de chambouler son animation offensive. Exit un vrai attaquant de pointe et un 4-2-3-1 conventionnel, place à une animation souvent proche du 4-4-2 avec un Bruno Costa, d’ordinaire milieu relayeur ou milieu offensif, placé quasiment à la même hauteur que le numéro 9 valenciennois. Un avant-centre qui n’a cessé de changer d’identité, la faute à des permutations continues entre les trois offensifs (Lilepo, Boutoutaou, Hamache). Pour un résultat clair comme de l’eau de roche : VA n’a pas créé le moindre danger devant les buts de Yahia Fofana, Makabi Lilepo faisant également preuve d’un manque de justesse technique rarissime. Un raté dans les grandes largeurs.
Une absence de réaction à tous les étages
Jorge Maciel a bien tenté le coup dès la mi-temps en faisant entrer un vrai avant-centre, Nick Venema, en lieu et place d’un milieu, David Kruse. Pourtant, malgré une équipe amorphe, sans idée et sans convictions, le Portugais n’a opéré son deuxième changement qu’à la 74e minute. À l’instar de son équipe, le technicien valenciennois a semblé rapidement résigné face à la maîtrise d’un SCO pourtant pas sur un nuage. Une attitude et une non-réaction qui peuvent interroger, aussi bien au sujet de Jorge Maciel que de ses joueurs, sur l’état mental d’une équipe qui, en plus de ne pas parvenir à tenir un score, semble ne plus savoir y revenir.
VA au fond du seau
Le VAFC a touché le fond. Dans le jeu, évidemment, mais également au classement. Au soir de la treizième journée, VA pointe à la vingtième et dernière place de Ligue 2. La dure mais logique conséquence d’un début de saison marqué par une pénurie de (gros) points – avec seulement un succès glané à Rodez (0-1) – et une inconstance frappante. Comme face à Concarneau (0-1) et comme à Laval (1-0), le revers à Angers revêt un immense coup de massue sur la tête de Valenciennois en progression sur les semaines précédentes. L’impression qu’après avoir appris et grandi dans le jeu durant quelques semaines, le VAFC se cognait soudainement à son plafond et tombait brutalement. La lanterne rouge recevra son voisin dunkerquois, dix-neuvième avec le même nombre de points, le week-end dernier. Le moment ou jamais pour VA de se relever. Si tant est que Jorge Maciel et ses ouailles en aient encore la force.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Eddy Lemaistre/Icon Sport
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