Auteur de son meilleur match en 2024, l’Amiens SC a tout de même poursuivi sa série sans victoire contre Rodez (1-1), samedi soir. Découvrez les tops et flops de la rédaction après cette rencontre comptant pour la 28e journée de Ligue 2.
Les tops
Une prestation intéressante
Si c’est sûrement un euphémisme de dire que l’Amiens SC est peu spectaculaire cette saison, la formation d’Omar Daf a sans doute livré un de ses meilleurs matches contre Rodez. Entreprenants dès les premières minutes, présents dans les duels et en capacité de se procurer de grosses occasions, les Amiénois méritaient sans doute mieux qu’un nouveau partage des points. Et ce même si le rapport de forces s’est clairement rééquilibré en seconde période, les Ruthénois ayant même un gros temps fort autour de l’heure de jeu. Pour autant, la dernière opportunité fut encore à mettre au crédit des coéquipiers de Régis Gurtner, avec une lourde frappe de Frank Boya s’écrasant sur la transversale.
La surprise Lutin, la résurgence Mafouta
S’il y a encore à dire à propos de l’efficacité offensive, l’Amiens SC a tout de même trouvé un second souffle contre Rodez. Le tout incarné par Rayan Lutin, titulaire à la surprise générale. Dans le rôle qui incombe « habituellement » à Gaël Kakuta, – qui n’a plus joué depuis près de trois mois en club – le meneur de jeu de poche (1m68) a surpris par sa mobilité, sa science du déplacement et son insouciance. Très à l’aise techniquement, il a profité de son centre de gravité assez bas pour dérouter ses adversaires. Moins en vue en seconde période, il a tout de même été à la hauteur pour sa toute première titularisation en Ligue 2.
A ses côtés, Louis Mafouta a retrouvé le chemin des filets, trois semaines après son douloureux match contre Bordeaux. Au-delà se ce huitième but en championnat, l’ancien joueur de QRM a fait un match plein d’abnégation, ne ménageant pas ses efforts. Et ce jusqu’à la dernière minute, provoquant même l’expulsion de Serge-Philippe Raux Yao dans le temps additionnel.
Les flops
Un résultat frustrant
Un point, c’est ce qui aurait pu séparer l’Amiens SC du top 5 en cas de victoire contre Rodez. Si les Picards pouvaient avoir des regrets contre Bordeaux, avec une égalisation arrivant dans le temps additionnel, le résultat n’était pas illogique au regard du scénario du match. Une analyse encore plus d’actualité après le Paris FC, quand on n’occulte pas l’outrageante domination des Franciliens en seconde période. A l’inverse, le match contre Rodez a de quoi susciter une certaine frustration. Capable d’annihiler ou presque la deuxième meilleure attaque du championnat, Amiens n’a finalement pas réussi à aller au bout de ses intentions. Dans le même temps, Dunkerque a poursuivi sa série folle et sort par la même occasion de la zone rouge, sur laquelle les Picards ne comptent plus que six points d’avance. Plus que jamais entre deux eaux, Amiens pourrait bien finir par regretter ses nombreux récents matches nuls (5 sur 6).
Des détails qui font la différence
Dominateur en première période, l’Amiens SC a tout de même concédé l’ouverture du score contre Rodez. La faute à un penalty concédé par Mamadou Fofana, qui tombe trop facilement dans le crochet de Killian Corredor. Menés contre le cours du jeu, les hommes d’Omar Daf ont eu le mérite de revenir rapidement dans la partie. Mais encore une fois, le manque de réalisme offensif coûte la victoire aux Amiénois, qui n’ont pas su avoir le geste juste en tout début de seconde période. Et si un coup de pouce du destin, en l’occurrence un coup de sifflet, aurait pu venir leur prêter main-forte, Guillaume Paradis n’a pas bronché sur les trois situations litigieuses dans la surface de réparation aveyronnaise. Au grand dam d’Antoine Leautey, qui incarne finalement une équipe qui n’a rien à se reprocher après ce match, mais qui peine à forcer la décision.
Romain PECHON avec Benjamin HERMEL
Crédits photo : Icon Sport