Tenu à bout de bras par un Régis Gurtner héroïque et accompagné par un brin de réussite, l’Amiens SC a fini par être rattrapé par le Paris FC (1-1), samedi à l’occasion de la 23e journée de Ligue 2. Découvrez nos notes à l’issue de la rencontre.
L’homme du match
Cela ne plaira sans doute pas à Omar Daf, mais sans un Régis Gurtner (8) de gala, l’Amiens SC se dirigeait vers une défaite logique face au Paris FC. Sollicité dès le début de la partie (7′, 8′, 12, 17′), le capitaine amiénois a notamment sorti le grand jeu pour empêcher Cyril Mandouki d’ouvrir le score (23′). Au retour des vestiaires, il a été secondé par son poteau à deux reprises (84′, 90’+3), avant de céder à la dernière seconde sans rien n’avoir à se reprocher.
Les satisfactions
S’il a parfois péché à la relance et s’il est passé tout proche de concéder un penalty (48′), Osaze Urhoghide (6) a surtout réalisé un gros match défensif (5 dégagements, 1 interception, 3 tacles, 5 duels remportés). Intraitable dans sa surface de réparation, il a même compensé les manquements de ses coéquipiers, n’hésitant pas à aller défendre dans la zone d’un très timoré Mohamed Jaouab ou bien en allant épauler un Youssouf Assogba (4) en difficulté dans le couloir droit. De quoi confirmer un mois de janvier qui pourrait bien en faire un titulaire indiscutable.
Après une entame de match difficile, où il a subi le rythme effréné proposé par les deux équipes, Frank Boya (6) a fini par se mettre dans le rythme et ainsi faire un bien fou à son équipe. Agressif dans le bon sens du terme, il fut l’un des rares Amiénois à récupérer des ballons hauts en première mi-temps. Et si, une fois n’est pas coutume, il a subi l’impact athlétique des adversaires (7 duels perdus sur 11), son abattage dans l’entrejeu n’en est pas moins resté conséquent (4 dégagements, 4 tirs bloqués, 2 interceptions, 3 tacles). Remplacé par un Jérémy Gélin (88′) dont l’entrée fut assez quelconque.
Les déceptions
Après deux premiers matches réussis, Mohamed Jaouab (4) a affiché ses limites contre le Paris FC. Peinant à résister à la pression parisienne, l’ancien Rennais a manqué plusieurs relances dès les premières minutes de jeu. De quoi égratigner une partie de son capital confiance. Par la suite, il a souffert face à la mobilité des attaquants parisiens, en plus de cruellement manquer de mordant dans les duels, en perdant même plusieurs dans le domaine aérien face à Nouha Dicko, qui lui rend pourtant près de 20 centimètres.
Mais où est passé le Antoine Leautey (4) du début de saison ? S’il est vrai que l’ailier a eu le droit à un traitement de faveur dès le début de la rencontre, recevant quelques coups au niveau de la cheville ou encore des côtes, son impact fut proche du néant. A l’exception d’un centre en retrait, après avoir bien anticipé une remise de la tête d’Andy Carroll, l’ancien Niortais n’est jamais parvenu à prendre le meilleur sur Jules Gaudin. Remplacé dès la 67e minutes dans l’optique de densifier l’entrejeu avec Kylian Kaïboue.
Que ce soit Maxime Do Couto (4) ou bien Mounir Chouiar (4), le côté gauche de l’Amiens SC fut assez terne contre le Paris FC. Bien loin de surfer sur la vague de son but victorieux à Saint-Etienne, l’ancien Sochalien a même donné le sentiment de ralentir le jeu, en plus de n’avoir fait aucune différence ou presque balle au pied (0 dribble réussi, 1 duel gagné).Remplacé dès la mi-temps, son successeur n’a pas vraiment fait mieux. Après avoir fait preuve de nonchalance sur son premier ballon, le joueur prêté par Ludogorets n’a pas été le catalyseur espéré sur les phases de transition. Utilisé à contre-emploi, au sein d’une équipe qui n’a fait que défendre, il n’a jamais réellement su se situer.
Romain PECHON
Les notes :
Gurtner (8) – Assogba (4), Urhoghide (6), Jaouab (4), Ring (5) – Leautey (4), Gene (5), Boya (6), Do Couto (4) puis Chouiar (4) – Carroll (4), Mafouta (5)
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
Chouïar a les stigmates du joueur qui n’est pas au point physiquement : retard ds les appels, retard sur un acte défensif et du coup faute d’attaquant, marche sur le ballon
Bref une recrue Williamesque à re athlétisé comme d’hab
Tu as sans doute raison Nicolas et sa MT était moche. Mais le temps pour être prêt sera peut être pas long pour Chouiar : il a tout juste 25 ans et ne sort pas de blessure, il avait été performant en Turquie, pas en Bulgarie ou l’adaptation a été difficile, mais je suis confiant quant à ce qu’il pourra nous apporter.
Ben franchement je ne demande que ça.
Mais je pense qu’il faudra au moins un mois. Je pense qu’il n’est pas à son poids de forme.
À suivre🤞
J’aimerais dire un petit truc à mes amis du 11. Si vous n’aimez pas le jeu défensif inspiré par Omar Daf je comprends, je n’en suis pas adepte non plus. Mais pourquoi taper à ce point dans votre notation sur les attaquants de pointe qui respectent les consignes qu’on leur donne? Louis et Andy sont parvenus à être dangereux en attaque tant en faisant ce boulot ingrat en défense qu’on leur impose. Leur réserver vos notes les plus basses est très, très injuste. Tapez là ou il se doit : sur la frilosité quasi maladive du coach!
Philso, je te propose d’aller lire la retranscription de la conférence de presse.
Je parlais des notes injustes donnés aux attaquants. Mais sinon j’ai lu les réponse d’Omar à tes questions Romain, et je pense que vous avez raison et êtes courageux de ne pas avaler l’éternel « on prend des points fermez là ». En + vous faites ressortir en le braquant le « vrai » Daf : dans son esprit, une équipe qui mène au score met le bus, et si elle se fait remonter elle recommence à attaquer, c’est binaire et franchement rustique comme façon de voir les choses…
Mes questions et celles de Mathieu Dubrulle, on a fait la conf à deux (comme très souvent).
Félicitations les gars, face au bougon Omar ça doit être pénible, surtout quand ils vous confond avec des supporters sous prétexte que vous seriez des locaux de naissance, et que vous êtes obligés de dire « euh, nous on est pas là pour encourager, nous on est journalistes et on pose des questions ». Je crois qu’Omar manque un tout petit peu d’intelligence situationnelle! Je vois bien Gabriel Atal dire aux journalistes « je comprends pas, vous êtes français, vous devriez nous encourager » MDR