Douzième avant le tout dernier match de la phase aller, ce mardi (20h45) contre Caen, l’Amiens SC ne parvient plus à lancer et entretenir la moindre dynamique positive. La faute aux blessures, aux suspensions et surtout à une mayonnaise qui peine à prendre. Un constat qu’Omar Daf ne nie pas, même s’il veut croire en des lendemains plus heureux.
Omar Daf, entre le match à Troyes où vous vous faîtes contrer et celui à Rodez où vous êtes passif après l’ouverture du score. On a l’impression que vous avez du mal à trouver le bon équilibre…
C’est exactement ça. A Troyes, quand on a été mené, on s’est trop précipité pour tenter de revenir au score. On s’est fait contrer. Sur d’autres matches, que ce soit contre Dunkerque ou sur d’autres matches où on a voulu sécuriser le résultat, il y a moins eu le beau jeu. A Rodez, notre organisation a surpris l’adversaire, ce qui nous a permis d’avoir une certaine solidité. Quand on mène au score, avec un peu plus de maturité, on peut sanctionner cette équipe. Je félicite les garçons parce qu’ils ont eu la force de caractère pour revenir dans la partie. On n’a pas lâché, on voit le groupe qu’on a et la force qu’il peut y avoir au sein de celui-ci. Maintenant, il faut gagner en maturité pour gérer ce genre de rencontre.
L’autre souci est que vos cadres sont rarement en forme au même moment. Quand Andy Carroll prend la lumière, Gaël Kakuta est moins performant par exemple…
C’est exactement ça et c’est le regret qu’on peut avoir sur cette première partie de saison. Quand on fait le bilan, entre les suspensions de Mafouta et d’autres joueurs, la blessure de Gaël, les arrivées tardives de Boya et Carroll… La frustration est de ne pas avoir tous ces joueurs au même niveau en même temps. C’est comme ça, il ne faut pas chercher d’excuse, essayer d’optimiser. Si tous les cadres sont en forme au même moment, cela peut promettre de belles choses. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Il faut donc continuer à avancer et prendre des points et on verra ce qu’on peut jouer dans ce championnat.
Dans ce contexte, partagez-vous l’idée selon laquelle vous n’êtes pas armé pour le haut de tableau ?
Il n’y a pas de surprise. Il y a une certaine logique sur la durée. Si on veut prétendre à autre chose, il faudra se renforcer sur certains secteurs. Aujourd’hui, le championnat est difficile. Bordeaux, Saint-Etienne ou Caen, qui ont de grosses ambitions, sont avec nous. Si on veut être plus haut, il faudra montrer autre chose. A l’heure actuelle, le championnat est très difficile.
Regardez-vous derrière ?
Je connais bien ce championnat, il faut avoir beaucoup d’humilité. Derrière, ce n’est pas loin, devant non plus. Je préfère toujours voir le verre à moitié plein, continuer à regarder devant nous.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport