Amiens SC : « On avait moyen de prendre quelques points de plus », Omar Daf dresse le bilan des quatre derniers matches

Désireux de conclure son marathon de quatre matches en moins de deux semaines par une victoire contre le GF38 (2-3), l’Amiens SC s’est finalement pris les pieds dans le tapis en concédant un cinquième revers en sept sorties. De quoi amener Omar Daf à dresser un bilan mi-figue mi-raisin de cet enchaînement. Entretien.

Omar, quel sentiment vous laisse cette nouvelle défaite à domicile ?

Je suis très amer. C’est un match où il fallait avoir de la maîtrise. On sait que le quatrième match peut être très dur physiquement. On a manqué un peu de peps au début, en étant coupé en deux. Par la suite, on a le caractère pour revenir à 2-2. Ce qui n’était pas évident vu la physionomie du match. Par la suite, on a manqué d’expérience pour marquer le troisième ou gérer le résultat. Vu la débauche d’énergie et la réorganisation pour revenir au score, on aurait mérité de terminer avec un résultat positif.

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Le nul aurait été satisfaisant à vos yeux ?

C’est sûr. Le troisième but nous fait très mal, parce qu’on était sur un gros temps fort. C’est pour ça que je suis frustré et très déçu. Il y a eu beaucoup de déchets techniques en première mi-temps, oui, on n’avait pas la maîtrise. Mais en deuxième mi-temps, on a montré qu’on avait des ressources. On est revenu, on a réussi à réduire le score, à revenir au score. Sur ces moments-là, il faut être lucide, il faut faire jouer la maturité et maintenir ce résultat.

Encore une fois, l’Amiens SC a encore alterné le chaud et le froid, vos adversaires commencent à le savoir…

C’est leur cas aussi. C’est une équipe qui défend, qui ne fait pas des matchs entiers. Ils savent bien défendre, ils se projettent très rapidement en contres. Ils ont un point d’appui, des joueurs très rapides sur les côtés. Ce sont les mêmes caractéristiques. Quand on prend leur dernière rencontre (Guingamp), ils sont capables de souffrir parce qu’ils ont de l’expérience, mais ils ne font pas deux mi-temps non plus.

Le troisième but ressemble à celui encaissé contre Rodez, une frappe avec rebond, un but sans doute évitable…

La majeure partie des buts le sont, sauf quand il y a des exploits. A ce moment-là, on était sur un temps fort. Il y a un coup de pied arrêté, un deuxième ballon et les attaquants ont été plus réactifs que nos défenseurs. C’est regrettable.

Quel a été l’impact de la sortie de Victor Lobry sur votre match selon vous ?

Forcément, ça a refroidi tout le monde. Quand on voit un coéquipier sortir comme ça, forcément, dans les têtes, les joueurs se posent aussi des questions. On passe beaucoup de temps ensemble, donc il y a beaucoup d’amitié entre eux, forcément, ça perturbe un tout petit peu. Par la suite, on est repartis de l’avant parce qu’à la mi-temps, on a changé les choses. On est passés à trois derrière en mettant deux attaquants. Ça nous a permis d’être plus impactants, mais je suis très déçu du dénouement de la rencontre.

En tant que coach, voir une équipe avec deux visages aussi souvent, ça doit interpeller quand même…

Oui, ça se répète. Après, comme je l’ai dit, il y a la maturité aussi, il y a l’expérience aussi. Il faut être en capacité de gérer les temps forts de l’adversaire et appuyer sur nos temps forts. L’adversaire a eu des temps forts, sur ces temps forts-là, il faut être beaucoup plus serein, beaucoup plus mature. Quand on a des temps forts, on sait faire mal aux adversaires, et par la suite, il faut avoir un peu plus de lucidité, comme sur la fin de match. Je pense que quand on revient à deux à deux, il faut être plus calme, il faut maîtriser la fin de la rencontre. On ne peut pas se relâcher, et on sait que chaque situation peut basculer en faveur de l’adversaire. En deuxième, on les a complètement désorganisés, on s’est créé beaucoup de situations, mais ça n’a pas suffi pour faire un résultat cet après-midi.

Quel bilan tirez-vous de cet enchaînement de quatre matches, avec deux victoires et deux défaites ?

Je pense que le septième point. Le match à Troyes était plus difficile, parce que cette équipe de trois nous était supérieure. Sur ce dernier match, il y avait la place pour faire un résultat. Faire sept points aurait été très positif. Perdre à domicile, qui plus est face à cet adversaire, nous laisse beaucoup de regrets. Sur le bilan des quatre matches, il n’y a pas beaucoup d’équipes qui ont pris neuf points voire plus. Au niveau comptable, on a fait tourner le compteur. Je suis déçu parce qu’on avait moyen de prendre quelques points de plus.

Propos recueillis par Romain PECHON

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