Satisfait de la victoire de l’Amiens SC à Valenciennes (0-1), samedi à l’occasion de la 20e journée de Ligue 2, Omar Daf est aussi conscient des progrès à accomplir dans le jeu et des retouches à effectuer durant le mercato d’hiver pour caresser l’espoir d’aller voir plus haut. Entretien.
Omar Daf, dans la souffrance, il a fallu aller chercher cette victoire…
On est arrivé ici avec beaucoup d’humilité. Malgré son classement, Valenciennes a de la qualité, notamment techniquement. Ahmed (Kantari) a aussi ramené de l’agressivité. On s’attendait à un match difficile et l’entame nous a mis sur de bons rails. Le regret est de ne pas mettre le deuxième but. Valenciennes nous a forcé à reculer par le moment. On a eu les espaces pour les contrer et on a manqué un peu de justesse technique dans les derniers gestes. Il a fallu batailler, les garçons ont fait preuve d’abnégation et de solidarité pour repartir d’ici avec ce résultat.
Ressentez-vous ce résultat comme un soulagement ?
On voulait simplement récupérer des points, même si ça a été un match difficile. On a fait ce qu’il fallait pour l’emporter contre une belle équipe de Valenciennes. C’est difficile pour eux, mais on a fait ce qu’il fallait pour l’emporter. On a même eu des situations pour mettre le deuxième avec (Andy) Carroll et (Louis) Mafouta. C’est une victoire qui est également logique. On voulait être pragmatique, on l’a bien fait. On sait aussi que pour nourrir d’autres ambitions, il faudra en faire bien plus.
Ce match permet à l’Amiens SC de recoller au bon wagon…
28 points, ce n’est pas suffisant. J’en attends toujours plus. Les garçons travaillent et malgré les absences, sachant qu’il manque plusieurs joueurs, que la défense est remaniée, on a sorti une prestation solide. Il faut continuer à travailler et à être vigilant. Le mercato n’est pas terminé non plus. On doit se renforcer si on veut nourrir plus d’ambitions.
Pour preuve que l’effectif est court, c’était difficile de faire des changements dans ce match, aussi bien en raison du déroulé de la rencontre que de la composition du banc…
C’est le gros problème depuis pas mal de temps. Sur les fins de rencontres, si on fait un changement c’est pour être plus fort, faire un réajustement tactique ou pour poser des problèmes différents à l’adversaire. Depuis quelques matches, on n’a pas beaucoup d’options. Les jeunes joueurs sur le banc seront lancés à un moment donné, dans un contexte comme ça c’était trop compliqué. C’est pour ça que des garçons ont été au bout d’eux-mêmes. On va traverser janvier-février comme ça, il faudra afficher le même état d’esprit sur chaque rencontre.
L’état d’esprit, c’est ce qu’il faut retenir aujourd’hui pour compenser les absences et les limites…
L’état d’esprit est un point non négociable. Les conditions climatiques vont aussi tout rendre difficiles. L’état des terrains va faire que tout le monde va devoir batailler. Il faut donc répondre présent à ce niveau-là. En ce qui concerne les absents, c’est comme ça, on ne va pas se réfugier derrière ça. On avait beaucoup d’absents, on a su se réajuster, se réorganiser et des garçons ont montré de bonnes choses. On va continuer à optimiser en attendant le retour des cadres.
Ce match doit relancer quelque chose, sachant que l’Amiens SC n’a plus enchainé deux victoires depuis le mois d’août…
Pour avancer, gagner des places, il faut nécessairement faire une série. On a fait un bon résultat mais, pour qu’il soit important, il faut le bonifier par un match plein contre Annecy à domicile. En attendant, il faut déjà apprécier cette prestation avant de penser à enclencher une série de victoires. J’ai de l’humilité, je pense déjà à prendre les 45 points, mais je regarde toujours vers le haut. Même quand ce n’est pas beau, il faut prendre les points très rapidement, assurer l’essentiel.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport