Recruté pour bonifier un collectif cohérent mais manquant de talent offensif, Gaël Kakuta n’a pas vraiment réussi à faire passer le cap espéré à l’Amiens SC. Pire encore, le meneur de jeu apparaît de plus en plus emprunté et de moins en moins influent au fil des semaines. De quoi remettre en doute la véracité de ce nouveau retour en Picardie ?
Kakuta, un retour à l’Amiens SC (jusqu’ici) décevant
Et si le deuxième come-back de Gaël Kakuta à l’Amiens SC était finalement une mauvaise idée ? Sans dire que le meneur de jeu est le principal responsable de la saison décevante du club picard, l’ancien Lensois n’a pas forcément l’impact escompté. « Sans être péjoratif, on n’a pas forcément besoin de Gaël Kakuta pour aller gagner à Niort ou à Laval, reconnaît Philippe Hinschberger. Par contre, face à Metz, Bordeaux ou Saint-Etienne la semaine prochaine, c’est sur ces matches-là qu’on attend Gaël, on l’a pris pour ça ! »
Le problème est que Gaël Kakuta n’a jusqu’ici été décisif que dans la première catégorie de match évoquée par son entraîneur. Et alors que tout le monde – ou presque – s’attendait à le voir régner sur la Ligue 2, l’international congolais a montré de vraies limites face aux gros morceaux du championnat. A commencer par lundi dernier face à Bordeaux où il a perdu la majorité de ses duels (5/17), tout en donnant le sentiment de ne plus avoir le coup de rein nécessaire pour prendre le meilleur sur son adversaire.
« On pourra dire que je l’ai déplacé sur un côté, j’ai lu ici ou là que je l’avais isolé en l’exilant sur le côté, ce n’était pas du tout l’objectif, précise Philippe Hinschberger. J’ai simplement essayé de trouver une solution pour qu’il ait plus d’espaces et qu’il puisse nous amener. J’ai peut-être mal senti le match pour le mettre sur ce côté-là mais il avait été pris dans l’axe sur les matches précédents. » Sur ce point, difficile de donner tort à l’entraîneur de l’Amiens SC au regard des copies rendues par Gaël Kakuta face à Annecy, Metz ou même au match aller à Bordeaux – où il a disparu de la circulation au fil du match – à chaque fois dans une position axiale.
Un avenir inquiétant ?
Après des débuts flamboyants, avec notamment cette entrée en jeu tonitruante contre Dijon avec un but à la clé ou bien encore cette première période de haut vol face à Quevilly, Gaël Kakuta n’a depuis brillé qu’avec intermittences pour ne pas dire trop peu au regard des espoirs placés en lui. Passé l’élan de la préparation effectuée pendant la coupe du monde et de sa bonne reprise à Valenciennes et Laval, le numéro 96 de l’ASC a rapidement retrouvé un niveau de performance assez neutre. « Il est peut-être un peu moins bien en ce moment, reconnaît Hinschberger. Je trouve aussi qu’il a besoin de simplifier un peu son jeu. Je trouve qu’il touche un peu trop le ballon dans certaines circonstances. »
Peut-être pour se rassurer ? A moins que ce ne soit par manque de confiance à l’égard de ses coéquipiers, qui n’ont pas toujours été à la hauteur depuis le début de saison. Quoi qu’il en soit, l’entraîneur de l’Amiens SC aimerait bien retrouver le Gaël Kakuta « fort dans les trente derniers mètres, avec une qualité de frappe et une vraie habileté technique lui permettant d’éliminer n’importe qui« . Encore faut-il que cela soit compatible avec le nouveau système de jeu inauguré contre Bordeaux. Dans un rôle de meneur de jeu excentré à droite, le natif de Lille a passé plus de temps à défendre le long de la ligne de touche et dans son propre camp qu’à attaquer le demi-espace droit de l’autre côté du terrain.
Au-delà du rôle attribué ou du positionnement sur le terrain, un doute subsiste aussi autour du niveau actuel de Gaël Kakuta. Poussé par la sortie par le RC Lens, le meneur de jeu de 31 ans est-il encore en mesure d’être le moteur d’une animation offensive pour une équipe ambitieuse en Ligue 2 ? Aussi provocatrice soit-elle selon certains, cette question est plus que jamais légitime aujourd’hui. « Ce n’est pas tous les jours dimanche non plus, sachant qu’il est surveillé aussi, rappelle son entraîneur. Vous le connaissez mieux que moi, je ne l’ai pas trop suivi en Ligue 1 que ce soit avec Lens ou Amiens. Par contre, je sais qu’avec le changement de système de Lens d’un 3-5-2 pour un 3-4-3 il avait perdu sa place parce que ça reste toujours un joueur d’axe. »
Et également un joueur autour duquel un club peut axer son projet sportif ? L’avenir nous le dira puisque Gaël Kakuta est sous contrat avec l’Amiens SC jusqu’en juin 2026. De quoi lui laisser le temps nécessaire pour retrouver le niveau escompté… ou confirmer que son déclin est bel et bien amorcé.
Romain PECHON
Faudrait-il encore savoir l’utiliser? Hinsberger n’a aucun style de jeu et encore moins de système. Kakuta est un 10 avec qui il faut lui associer 2 attaquants. Mais comme Hinsberger passe son temps à jouer derrière , il est difficile pour kakuta de s’exprimer. Il serait peut-être temps Monsieur JOANNIN de réfléchir au coach et savoir s’il est encore dans votre projet? même quel projet??
Ce n’est pas très grave, il a signé pour deux saisons et une en option en cas de montée. Comme il n’y aura pas de ligue 1 la saison prochaine, il va partir, sans regrets. Je reste persuadé que Tanchot, qui nous a sauvé les miches après le départ d’Elsner, était meilleur que lui.
Où est passé G. Kakuta ? Ben, vous voyez bien :nulle part, comme d’hab. 13 clubs en 16 ans de carrière… Fausse bonne idée et vrai mauvais recrutement, on a l’habitude maintenant à l’ASC. Il joue encore comme un gamin, c’est à dire qu’il dribble jusqu’à perdre le ballon et ne fait la passe que lorsqu’il y est acculé, c’est à dire quand c’est trop tard. Perd donc logiquement 4 ballons sur 5…