Douzième de Ligue 2 à mi-parcours, l’Amiens SC s’est progressivement embourbé dans un ventre-mou de tous les dangers. La faute à un effectif de niveau beaucoup trop disparaître ou encore à une incapacité à trouver son style. Découvrez les flops de la rédaction.
Une soudaine et irrémédiable chute
Après avoir gagné quatre de ses cinq premiers matches, l’Amiens SC n’a remporté que de deux de ses 14 dernières rencontres. Au coeur de cette série, les Amiénois sont restés plus de six heures sans marquer le moindre but et gagner le moindre match (2 nuls, 3 défaites). Une coupure de courant soudaine qui n’est pas sans rappeler de récents mauvais souvenirs. Aussi bien pour Amiens, qui avait connu pareil sort l’an passé à partir de la douzième journée, que pour Omar Daf – dont la formation de Dijon avait littéralement perdu pied après une entame encourageante. Et quand on sait que les deux dernières victoires ont été obtenues dans la difficulté, notamment contre une équipe de Dunkerque qui est à la peine, il y a de quoi s’inquiéter pour la suite.
Un fond de jeu décevant
A mi-saison, l’Amiens SC n’a pas réellement affirmé une quelconque identité de jeu, alors que la direction souhaitait migrer vers un jeu de transition à la mode, tout en sachant qu’Omar Daf est davantage connu pour être un entraîneur défensif. Résultat des courses, la formation amiénoise n’a eu de cesse d’être dans l’adaptation, se montrant notamment incapable d’assumer ses velléités offensives en explosant en vol contre le Paris FC ou Troyes. A l’inverse, de gros points ont été empochés dans des matches où les Picards ont avant tout défendu – comme à Dunkerque, Auxerre ou contre Saint-Etienne. Dans l’ensemble, le rendu demeure très décevant avec notamment la 18e attaque du championnat (16 buts inscrits) et de trop rares moments de plaisir.
Un effectif trop hétérogène
Souvent, les adversaires de l’Amiens SC mettent en avant l’effectif picard, citant les Gurtner, Kakuta, Carroll, Leautey ou autre Gélin. Sauf que beaucoup occultent une autre réalité, la présence de joueurs au niveau bien moindre. Ainsi, Omar Daf se retrouve avec une équipe très déséquilibré, entre réels valeurs sûres du championnat et éléments qui n’ont tout simplement pas le niveau (Ring, Tapsoba, Do Couto, Urhoghide, Assogba, Ciss…). Dans ce contexte, difficile de monter une équipe capable de tenir la route face à des collectifs bien plus cohérents. Encore plus quand la compatibilité des éléments s’avère discutable, notamment offensif où le quatuor Carroll-Mafouta-Kakuta-Leautey n’arrive toujours pas à évoluer ensemble. La situation est encore pire dans le couloir gauche, où Amiens s’avère tout bonnement catastrophique.
Romain PECHON
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport