Peinant à s’imposer comme un titulaire régulier, Frank Boya a profité de absences pour obtenir beaucoup de temps de jeu depuis le début de l’année civile. Recruté pour apporter une dimension athlétique dans l’entrejeu de l’Amiens SC, le Camerounais doit parfois freiner un gabarit très imposant. Explications.
Boya n’a peur de personne, même pas des arbitres
S’il n’a finalement été averti qu’à trois reprises, en plus des deux penalties concédés (Pau et Montpellier) Frank Boya n’en demeure pas moins dans le collimateur des arbitres depuis son arrivée en France. Souvent sanctionné dans les duels, le Camerounais peut parfois donner le sentiment d’être un joueur « brutal« , qui peine à maîtriser son engagement. « On ne peut pas parler de brutalité, plutôt d’intensité, répond le principal intéressé. J’ai plus d’impact que tout le monde sur un terrain, de par ma taille, ma carrure. Un arbitre ne va jamais me juger comme les autres, même si j’y vais à 50 ou 70%« .
« Cela m’oblige à m’adapter, mais le niveau professionnel est comme ça. En Belgique, j’ai pris 4 ou 5 cartons jaunes lors de ma première saison. Je suis dans le collimateur des arbitres, mais ça ne me dérange pas. C’est à moi d’être plus malin, de ne pas me focaliser sur ça, poursuit Boya. Après six mois ou une saison, ce sera mieux. Après, je pense que j’en ai surpris plus d’un par ma technique plutôt que par ma présence physique. Je pense que l’idéal est de combiner les deux. » Ayant le sentiment de « faire peur à n’importe quel adversaire », « qu’importe son positionnement » sur le terrain, Frank Boya devra tout de même trouver le bon dosage pour espérer s’imposer dans un secteur où la concurrence est réelle.
R.P.
Omar Daf « attend davantage » de Frank Boya
Après avoir salué son dépassement de fonction à Valenciennes, à l’origine de l’action amenant le penalty décisif transformé par Louis Mafouta, Omar Daf reste encore un peu sur sa faim au sujet de l’impact de Frank Boya : « Il gagne du temps de jeu. On travaille avec Frank aussi par rapport à nos principes. Des choses sont mieux. A Valenciennes, il a été précieux, il a pesé. C’est mieux, mais il sait aussi que j’attends davantage. Il est capable de nous apporter encore plus. »
R.P.
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport
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