Après avoir disputé son dernier match sous le maillot du VAFC, vendredi à Caen, Allan Linguet est revenu en longueur sur ses sept années passées à VA auprès du média du club. Morceaux choisis.
Un parcours réussi ponctué d’un échec
« Il y a eu des hauts et des bas, mais il faut retenir le positif. On est là où tout a commencé pour moi. C’est ici que j’ai fait mon premier match chez les professionnels. J’en garde un bon souvenir. (…) Je resterai marqué à vie par ce club. C’est un top club, je l’ai toujours dit. Un top club qui a vécu des saisons difficiles et qui vit, aujourd’hui, la plus difficile des dernières années. Je souhaite au club de rebondir et de garder des valeurs fortes qui ont fait sa force. Ce ne sont pas des moments faciles à vivre, on n’était pas contents de ce qui nous arrivait. La vie d’un footballeur est parfois difficile, il faut essayer de se mettre à la place de tout le monde.
Je me mets aussi à la place des supporters et j’aurais peut-être été le premier à nous rentrer dedans, et c’est compréhensible. Quand tu aimes un club et que tu le vois dégringoler, il y a forcément un sentiment de mécontentement. Mais on ne l’a pas fait exprès. Ça a été un tout, une accumulation. La façon dont on termine cette saison, c’est comme cela qu’il faut recommencer la saison prochaine. Avec beaucoup de positivité, d’ambition, mais en restant humble parce qu’il ne faut pas sous-estimer le National. Et avancer tous ensemble, il n’y a que l’union qui fera la force. »
Son meilleur souvenir
« C’est difficile d’en sortir un sur sept saisons (sourire). Je dirais quand même les matches à domicile quand on jouait le maintien et on l’a obtenu. Je pense au match contre Sochaux, contre une équipe qui visait les play-offs. On était conditionnés et prêts, on a fait un super match et obtenu notre maintien devant nos familles et les supporters. C’était un soulagement et le plaisir de toute une ville et tout un club.
Il y a aussi le match au Havre la saison dernière (victoire 0-2). Il n’y a pas beaucoup de gens qui nous attendait, mais nous, on y croyait. On a fait ce à quoi personne ne s’attendait. On les a battus deux fois, ils jouaient le titre ce jour-là. On les a fait un peu patienter (sourire). Mais si on ne gagnait pas ce match, je pense qu’on n’aurait pas été en Ligue 2 cette saison. Ça a été suivi du match de Grenoble, qui a été un tout : de l’avant-match jusqu’à la fin. Le soutien en avant-match, je ne les ai jamais vu en sept saisons. Tout le monde s’en souviendra, ça nous a fait énormément plaisir et motivé tout le monde. Avec ces deux victoires, on a obtenu notre maintien. »
Les Valenciennois qui l’ont marqué
« En sept saisons, il y en a pas mal (rire). Je garde de bons souvenirs avec tous. Il y a des affinités qui se marquent un peu plus chaque saison. J’ai commencé avec Kévin Cabral, on est arrivé en U19 ensemble, on est monté en réserve ensemble, on a commencé en professionnels ensemble, on a aussi habité ensemble. On a tout fait ensemble. Il y a aussi des gens qui ne sont plus au club comme Ismaël Doukouré et Moussa Guel, ou d’autres qui sont encore au club comme Ilyes Hamache, Lassana (Diabaté), Anthony Knockaert (qui va aussi quitter le VAFC, ndlr). Mais je ne peux pas tous les citer (sourire).
Au niveau des coaches, ils m’ont tous apporté. Si je devais être reconnaissant envers une seule personne, ce serait le coach actuel, Ahmed Kantari. Je ne dois pas être le seul à être reconnaissant envers lui. Cette saison n’a été facile pour personne. C’est un moment compliqué pour lui aussi, mais il ne faut pas oublier la saison dernière où on s’en est sorti grâce à lui. J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même pour lui rendre cette reconnaissance. Il a toujours été loyal et droit, et a essayé d’être juste envers tout le monde. Il n’a pas toujours été gentil et tendre avec moi, mais c’est aussi ce qui me fait avancer en tant que footballeur et en tant qu’homme. »
Source : VAFC
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