Leader désormais incontesté de Ligue 1, le PSG se déplace à Pierre Mauroy avec la ferme intention de creuser l’écart au sommet du championnat, à l’occasion de la 16e journée de Ligue 1. Et comme souvent avec le club de la capitale, ce dernier a les moyens de ses ambitions après une énième révolution opérée cet été et qui semble, cette fois, porter ses fruits. Présentation.
Un grand chambardement et un capitaine de renom à la barre
Avec le PSG, la musique est souvent la même : les promesses de l’été laissent place à l’emballement de l’automne, lui même précédant les désillusions de l’hiver et les questionnements du printemps. Cette saison 2023-2024 n’y a pas échappé et les promesses estivales ont changé de noms, de visages et, vraisemblablement, illustré un nouveau virage parisien. Exit Christophe Galtier, entraîneur référence en Ligue 1 qui n’aura pas su s’élever vers les plus hautes joutes européennes ; place à Luis Enrique, pointure en la matière depuis une décennie, à l’identité de jeu marquée et au management respecté. Fini, aussi, les Lionel Messi, Neymar Jr et autres Sergio Ramos, superstars en fin de course dont le départ a fait la part belle à la jeunesse (Ugarte, Kang-in Lee, G.Ramos, Simons, etc), à la « francisation » (Randal Kolo Muani, Lucas Hernandez, Ousmane Dembélé) et aux coups prétendument malins car sans indemnités de transfert (Skriniar, Asensio, Tenas, Ndour).
Un changement de paradigme total qui a de quoi bouleverser les équilibres en place et obliger le temps à faire son travail. Ainsi la machine a-t-elle mis quelques semaines à se mettre en route, en attestent les matches nuls initiaux contre Lorient (0-0) et à Toulouse (1-1), le revers contre Nice (2-3) ou la claque reçue à Newcastle (4-1). La mécanique n’est toujours pas parfaitement huilée, la faute à un manque de profondeur de banc dans certains secteurs, à une rotation profonde et incessante, à des schémas tactiques aussi brillants, souvent, que préjudiciables, parfois, et à une adaptation de certaines recrues loin d’être idyllique. La deuxième place du PSG dans son groupe – relevé – de Ligue des champions est venue confirmer que de petits grains de sable persistaient dans les rouages.
Il n’en reste pas moins que le club de la capitale n’a jamais paru aussi fort et sûr de ses forces d’un point de vue technico-tactique après si peu de temps sous la houlette d’un nouveau coach. Invaincu depuis septembre en Ligue 1, meilleure attaque avec 38 buts en 15 matches et déjà quatre points devant son dauphin, rien d’autre qu’une victoire face au LOSC ne satisferait l’appétit de l’ogre du championnat de France.

Le joueur à suivre : Warren Zaïre-Emery
Sensation du football français en ce début de saison, Warren Zaïre-Emery s’est déjà fait un nom dans toute l’Europe du ballon rond sans même être majeur. Devenu indispensable en un rien de temps à Luis Enrique et à une équipe profondément différente en son absence, le – déjà – international français (1 sélection, 1 but) est l’un des, si ce n’est le, rouage essentiel du système parisien. Le liant entre la défense et l’attaque, omniprésent à la récupération et de plus en plus à la finition, en témoignent ses 3 réalisations et 5 passes décisives en 17 rencontres avec le PSG cette saison. À 17 ans, « WZE » n’a pas peur des grands rendez-vous, lui qui portait encore son équipe à Dortmund (1-1) en milieu de semaine pour aller assurer la qualification en huitièmes de finale de Ligue des champions. Jusqu’à aller chercher un deuxième titre d’homme du match dans cette campagne, après Milan (3-0). Une météorite, qui pourrait bien frapper sur le Stade Pierre Mauroy ce dimanche soir.
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
LOSC – PSG
16e journée de Ligue 1
Dimanche 17 décembre, 20 heures 45
Stade Pierre Mauroy, Villeneuve d’Ascq