Invaincu depuis six rencontres, le LOSC a retrouvé de sa superbe au cours du mois d’octobre. Et si les Dogues ne sont pas au meilleur de leur forme sur la scène européenne, difficile de ne pas être convaincu par la solidité défensive et les prestations en championnat au moment de procéder à une analyse détaillée de la situation. Décryptage.
La solidité défensive comme arme numéro une
Deux. C’est le nombre de buts encaissés par le LOSC au cours de ses six matches du mois d’octobre, dont un petit en Ligue 1. Seul Nice fait mieux. Pour mesurer telle prouesse, rappelons que les Dogues n’étaient que la sixième défense de l’élite la saison passée (44 buts concédés en 38 rencontres). Cette saison, avec dix buts encaissés en autant de rencontres – dont la parenthèse désenchantée à Lorient (4-1) -, la voilà troisième meilleure arrière-garde du championnat. La charnière Yoro-Alexsandro a profité de ce mois d’octobre pour s’installer comme l’option numéro une aux yeux de Paulo Fonseca, alors qu’Ismaily a conservé son statut sur le flanc gauche et que Bafodé Diakité a retrouvé le sien dans le couloir droit. Le tout aux dépens de Tiago Santos et Samuel Umtiti, deux recrues estivales. Qu’importe, Paulo Fonseca a trouvé la formule qui fait aujourd’hui du LOSC l’une des meilleures équipes de France. À confirmer sur la durée.
Le LOSC a repris des couleurs en Ligue 1
Au lendemain du revers quelque peu inquiétant contre Reims à Pierre Mauroy (1-2, 26 septembre), qui aurait misé sur un tel mois d’octobre pour le LOSC en Ligue 1 ? En déplacement chez un HAC piégeux, les Dogues ont assuré (0-2). Dans le derby du Nord au sein d’un Bollaert bouillant, les hommes de Paulo Fonseca ne se sont pas démontés (1-1). De Brest, l’une des équipes les plus accrocheuses pour les « gros », le LOSC en a disposé (1-0). Et enfin, contre Monaco, ex-leader de Ligue 1 et formation en pleine bourre, Lille a mis un point d’honneur à son mois d’octobre et a maîtrisé (2-0). Sur la période, le LOSC est l’écurie la plus en forme de Ligue 1 (10 points en 4 journées), à égalité avec Paris et Nice. De quoi l’amener aux portes du podium, derrière Monaco, son adversaire du week-end, et… Paris et Nice.
En coupe d’Europe, un LOSC moins flamboyant
Avec les clubs français, la rengaine est encore et toujours la même en coupe d’Europe : trop souvent, certains ne répondent pas présent. Le LOSC pourrait ne pas échapper au dicton bien qu’il n’y ait pas péril en la demeure. Après leur match nul insipide – et presque honteux au vu de l’écart de niveau abyssal – à Klaksvik (0-0) malgré une équipe bis, les Dogues se sont fait peur à la maison face à Bratislava (2-1), adversaire le plus relevé du groupe mais tout de même abordable sur le papier et renversé en fin de rencontre par la formation nordiste. En dépit d’un visage parfois poussif et frustrant et à moins d’un accroc monumental, le LOSC, actuel leader de son groupe, devrait vivre un printemps européen en Ligue Europa Conférence. Néanmoins, pour aller au bout d’une compétition qui semble à sa dimension, les ouailles de Paulo Fonseca devront rapidement passer la deuxième et se mettre à la hauteur de l’évènement. Sous peine de revivre une nouvelle campagne européenne sans histoire.
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport
Le bilan du mois :
Le Havre – LOSC : 0-2 (Zhegrova, Salmier (csc))
Klaksvik – LOSC : 0-0
Lens – LOSC : 1-1 (André)
LOSC – Brest : 1-0 (Yazici)
LOSC – Bratislava : 2-1 (Yazici, Cabella)
LOSC – Monaco : 2-0 (Cavaleiro, Diakité)