Encore frustré par l’issue du derby du Nord à Lille (défaite 1-0), Will Still se projette sur le sprint final avec un nouveau rendez-vous loin d’être aisé face à Saint-Étienne. L’entraîneur du RC Lens revient également sur les conséquences du choc entre Juma Bah et Jonathan Gradit et sur ses déclarations sur la fin de saison.
Les trois points en ligne de mire pour le RC Lens
« La priorité de fin de saison ? Gagner le plus de matches possibles. Le derby était forcément frustrant. Ce qui est embêtant, c’est qu’on perd sur pas grand-chose. Dans l’ensemble, le match n’était pas très bon. Notre performance, surtout en première mi-temps, n’était pas au niveau. On n’a pas respecté le plan de jeu, donc on s’est mis en difficulté. Le but nous a apporté une dose de stress et de panique supplémentaires. Au-delà de ça, on s’était dit qu’on devait être irréprochable dans l’état d’esprit et on ne l’a pas été. C’est difficile à comprendre et à accepter, mais on a sept matches pour en gagner le plus possible.
Je vais corriger ce que vos confrères ont dit : à Lens, on ne joue pas pour l’argent ; à Lens, on joue parce qu’on joue au Racing Club de Lens, un point c’est tout. On a un devoir moral et professionnel de jouer. Ce que je voulais dire, c’est que chacun a une carrière et joue pour des raisons différentes. Il faut savoir l’accepter. Mais quand tu joues à Lens, il faut charbonner et tout donner. Par moments, on ne l’a pas assez fait cette saison. C’est le leitmotiv sur les sept matches restants. On a des choses à aller chercher et on va le faire à fond, peu importe la situation de chacun. On a comme devoir de performer, de courir, de se battre et on n’acceptera pas moins que ça. »
Gradit – Bah, des regrets sur l’entraînement pré-derby ?
« Les pépins avant le derby ? La seule chose que je regrette, c’est Flo’ Sotoca. Parce qu’on aurait pu être un peu plus pointilleux sur lui. Il avait encore une gêne (à l’adducteur) pendant le match, donc c’était une erreur de notre part. Pour le reste, Juma (Bah) et Jo’ (Gradit) se rentrent dedans sur un jeu réduit qu’on fait depuis le début de l’année. C’est un contact embêtant mais parfaitement malchanceux parce que ce sont des choses qu’on répète depuis des semaines et des semaines. C’est un ballon qui monte 20 mètres en l’air et ils se rentrent dedans parce qu’ils ne communiquent pas.
Saint-Étienne ? On sait qu’ils jouent leur peau et vont tout donner. Si on n’a pas le même engagement ou la même envie, voire plus, ça n’ira pas.
Le fait que c’était devant le public ? Si on ferme la porte aux supporters, ce club n’existe plus. Pour moi, c’était important de le faire. On est tous ensemble, on doit essayer de gagner des matches et ça ne marchera que si tout le monde titre dans les même direction. On a beau être critique de certaines choses, il faut se serrer les coudes et y aller. Je ne regrette absolument pas d’avoir ouvert la séance au public. »
Saint-Étienne, une bête blessés mais dangereuse
« C’est une équipe qui met beaucoup d’intensité, beaucoup de courses, qui presse bien, vient chercher l’adversaire et est bien organisée. Et qui a mis en difficulté beaucoup d’équipes. Ils ont été malchanceux sur certains aspects et ont pris des buts à des moment-clés du match. Dans l’ensemble, c’est une bonne équipe avec des individualités offensives qui sont capables de faire une grosse différence sur un match. On est prévenus, on sait qu’ils jouent leur peau et vont tout donner. Si on n’a pas le même engagement ou la même envie, voire plus, ça n’ira pas. »
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
