En pleine préparation estivale avec le RC Lens, Will Still a accordé un entretien sans langue de bois à nos confrères de So Foot. L’occasion pour lui de revenir sur les innombrables débats autour de sa personnalité et de sa communication, peut-être parfois un peu trop cash.
Will Still, un « mec » simple ?
Entraîneur au bagout unique et parfois déroutant, Will Still fait également preuve d’une précocité assez stupéfiante. « J’ai 31 ans et je suis entraîneur du Racing Club de Lens. Si tu m’avais dit ça il y a dix ans, je t’aurais demandé de me mettre une claque en plein visage, clame le Belge à l’occasion d’un entretien accordé à nos confrères de So Foot. Je n’y aurais jamais cru. » C’est pourtant bel et bien la réalité de l’ancien adjoint de Luka Elsner au Standard ou plus récemment de celui qui a fait sensation sur le banc de Reims pendant un an et demi.
Et s’il compte bien s’appuyer sur cette expérience champenoise, terminée quelque peu en eau de boudin, pour progresser, Will Still assure être « le même mec » aujourd’hui que celui qui a débarqué à Reims en 2022, d’abord en qualité d’adjoint d’Oscar Garcia, qui a simplement « beaucoup, beaucoup appris, surtout sur les six ou sept derniers mois, qui a grandi, pris en maturité, compris ce que le monde attendait de lui. »
Une communication plus contrôlée ?
« Et ce que le monde n’attendait pas de lui, ironise-t-il encore. Dans le fond, je suis toujours le même gars, le même entraîneur qui a envie de jouer et de gagner d’une certaine façon. Quand j’ai repris l’équipe il y a deux ans, j’ai dit : « Je vais faire des erreurs ». J’en ai fait. Beaucoup. Mais je suis, entre guillemets, fier de les avoir faites. Je sais aussi que je vais continuer à en commettre. C’est très bien aussi. Mais le moins possible, j’espère. »
Et parmi ces axes d’amélioration, déjà évoqués durant sa conférence de presse de présentation, Will Still pense notamment à sa communication. « Ça en fait rire certains. Ça fait beaucoup parler. Trop parler, par moments. Je ne suis qu’un mec totalement normal. Si tu me prends en-dehors du foot, je suis juste un gars comme tout le monde, insiste le Belge. Mais malheureusement, dans le foot, tu ne peux pas juste être un mec comme tout le monde. Car sinon tu te fais pendre devant tout le monde et, parfois, tu te fais humilier. »
Et s’il reconnaît avoir vécu une période compliquée en décembre-janvier dernier, « avec les rumeurs de départ et les gens qui racontent ce qu’ils veulent de toi », Will Still assure être « content d’en être là où [il en est] aujourd’hui ». « J’ai avancé, j’ai vu, j’ai appris, j’ai entendu ».
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