Mythique entraîneur du club au tournant des années 2000, Vahid Halilhodzic ne pouvait pas manquer le 80e anniversaire du LOSC, ce dimanche. 22 ans après son départ, le technicien de 72 ans n’en reste pas moins marqué par son passage par le Nord de la France. Entretien.
Qu’est-ce que cela vous fait de revenir pour célébrer les 80 ans du LOSC ?
J’appartiens à cette famille du LOSC. On a fait quelque chose de bien, on est très content de voir que le club fait aujourd’hui partie des meilleurs clubs en France. Il y a beaucoup d’émotion à revenir, parce que les supporters sont toujours reconnaissants. Ils n’ont pas oublié ce qu’on a fait, alors que différentes générations ont fait grandir le club. Bravo et bon anniversaire au LOSC.
Quel regard portez-vous sur l’évolution du club ?
Le club est monté en niveau par rapport à mon époque. Quand je vois le stade, le centre de formation… A notre époque, c’était différent. Notre génération a déclenché quelque chose en jouant pour la première fois en Ligue des Champions. Cela a été un moment crucial. Aujourd’hui, le LOSC est un club qui participe régulièrement à la Ligue des Champions, qui a fait un grand exploit en gagnant contre le Real Madrid. Il faut continuer à être exigeant, à grandir. »
Mesurez-vous ce que vous représentez pour ce club ?
Un petit peu, oui. A chaque fois que je reviens à Lille, c’est invraisemblable. Les gens me reconnaissent alors que je suis parti depuis 22 ans. Les supporters ne m’ont pas oublié, ça me fait chaud à coeur. Je suis chez moi quand je viens à Lille.
Arrivez-vous encore à vous identifier à ce qu’est devenu le club ?
Les valeurs du club sont l’humilité, le travail et la détermination pour atteindre le succès. Cela reste comme ça. C’est l’image du LOSC et ça doit continuer comme ça. Sinon, ce ne sera plus le LOSC. Il faut rester humble et modeste tout en ayant l’ambition d’obtenir de bons résultats. Cela reste la base des futurs succès du LOSC.
Auriez-vous aimé entraîner le LOSC d’aujourd’hui ?
Bien sûr. Quand je suis arrivé, j’ai limite pleuré. Grimonprez (Jooris), c’était un stade mythique, mais ça n’a rien à voir avec aujourd’hui. J’aurais aimé coacher le LOSC dans ce stade (Pierre Mauroy, NDLR). On a joué la Ligue des Champions dans un autre stade que le nôtre. Cela a aussi provoqué la conscience de certains responsables politiques pour construire ce stade. Le LOSC méritait autre chose.
Crédits photo : Vincent Michel/Icon Sport