Dans un match au spectacle très relatif, le VAFC a été accroché par Versailles (0-0), en dépit d’un côté droit actif, ce vendredi soir. De 4 à 6, découvrez nos notes après ce match de la 23e journée de National.
Les satisfactions
Sans lui, le VAFC aurait sans doute été bien peu inspiré. Hyperactif sur son côté droit, Stredair Appuah (6) a percuté et provoqué sans jamais s’arrêter, faisant vivre un calvaire à son vis-à-vis malgré un manque de justesse ponctuel. Aussi dangereux par sa qualité de centres (8′, 35′, 67′), l’ancien Nantais aurait mérité d’être décisif. À l’image de son geste pour haranguer la foule (62′), l’ailier droit a été le premier agitateur valenciennois. Le tout en dépit d’un travail défensif encore imparfait.
En pointe basse du milieu du VAFC, Julien Masson (6) a une nouvelle fois ratissé large. Sa lecture du jeu, son bon timing et son agressivité sur le porteur de balle lui ont permis d’effectuer de nombreuses interventions défensives importantes dans sa surface (26′, 32′, 80′) ou plus haut sur le terrain (18′, 50′). S’il a été le premier à tenter sa chance – de manière infructueuse (3′) -, il s’est concentré à bon escient sur son travail défensif.
Encore et toujours très énergique, Ahmed Diomandé (6) n’a cessé de monter en puissance. D’abord en difficulté avec le ballon à cause d’un certain manque de justesse décisionnelle (8′, 26′) et, surtout, défensivement (5′, 6′, 11′) – notamment dans le placement et la gestion de la profondeur -, le latéral droit s’est peu à peu hissé à la hauteur du rendez-vous pour être l’un des Valenciennois les plus en vue. Le Malien a notamment bien accompagné Stredair Appuah offensivement (69′), et il a fait parler son agressivité et sa bonne couverture pour couper de nombreuses offensives versaillaises (9′, 13′, 17′, 63′, 80′). Une prestation prometteuse, malgré ses lacunes.
Les déceptions
Le pendant d’Ahmed Diomandé, Souleymane Basse (4), a lui été en retrait, à l’image d’un couloir gauche bien plus discret et moins inspiré avec Axel Camblan (4). Le latéral sénégalais a très peu existé durant 90 minutes, aussi bien défensivement qu’offensivement. Il a manqué de justesse (28′, 53′) et a encore affiché des lacunes défensives, notamment dans le un-contre-un, qui ont parfois exposé le VAFC. Il aurait pu être décisif après une bonne combinaison et un centre au cordeau (51′). En vain.
Aligné à un poste de numéro 9 qu’il n’avait plus goûté depuis sa formation à Nîmes, Lucas Buades (4) a cruellement manqué d’automatismes. Malgré toute la bonne volonté du monde, un volume de jeu sans ballon intéressant et un danger ponctuel apporté dans la profondeur (6′, 13′), l’habituel ailier, piston ou latéral droit a rencontré de réelles difficultés dans le jeu combiné, ne parvenant que rarement à prendre la position ou à se retrouver dans des zones intéressantes. Ses tentatives, tantôt détournées (9′, 35′), tantôt pas cadrées (51′), n’ont jamais trouvé la mire. Des manques logiques aux habitudes très relatives dans ce rôle.
Dans un entrejeu pour le moins correct, Sambou Sissoko (4) a clairement dénoté. Le milieu malien a conservé son activité habituel, en apportant au contre-pressing par son agressivité et sa science du placement, tout en amenant parfois le danger par ses projections. Mais il a gâché trop de situations valenciennois par son manque de justesse technique (34′, 39′, 64′), notamment avec une fâcheuse tendance à louper des contrôles à priori simples. Trop peu en vue, il n’aura finalement eu une influence que limitée sur la rencontre.
Les notes du match :
Michel (5), Diomandé (6), Touré (5), Dibassy (5), Basse (4), Sissoko (4), Masson (6), Gasnier (5), Appuah (6), Buades (4), Camblan (4)
Enzo PAILOT, à Valenciennes
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
