Lanterne rouge de Ligue 2 à mi-parcours, le VAFC semble plus que jamais condamné à la relégation. La faute à une attaque catastrophique et une incapacité à gagner le moindre match. Pour autant, il reste peut-être bien une raison d’y croire. Explications.
Une attaque en sous performance
Avec 11 buts inscrits en 19 matches, le VAFC a montré ses lacunes dans le domaine offensif depuis le début de la saison, bouclant notamment 11 rencontres sans faire trembler les filets adverses. Pourtant, la lecture des expected goals (xG – les buts attendus selon la qualité des occasions procurées *) donne une autre lecture des choses. Si le club nordiste figure bien parmi les mauvais élèves avec 17,8 xG, il n’est pas pour autant le dernier de la classe en ce qui concerne cet indicateur. Surtout, celui démontre une réelle sous-performance des attaquants avec un différentiel de -6,8 entre les buts attendus et les buts marqués.
Sachant que Mathias Oyewusi et Flamarion sont en salle d’attente, Valenciennes peut espérer avoir un taux de conversion bien différent sur le phase retour. Pour autant, il faudra aussi faire beaucoup mieux défensivement, où là le VAFC est clairement en surperformance avec 26 buts encaissés pour 29xGA (nombre de buts attendus concédés), soit un différentiel de 3. A l’image de son match stratosphérique à Rodez, Jean Louchet (58 arrêts) a souvent réalisé des miracles pour éviter que la situation ne soit encore plus dramatique.
Quoi qu’il en soit, le VAFC reste en difficulté avec un différentiel de -11,2 entre sa capacité à marquer (17,8 xG) et celle à ne pas encaisser (29), quand bien même cela demeure moins critique que dans la réalité avec une différence de buts réelle de -15 (11 buts marqués/26 buts encaissés). Sur la base des expected goals, l’actuelle lanterne rouge de Ligue 2 peut donc espérer une projection aux alentours de la 18e place en fin de saison. Insuffisant pour se maintenir mais suffisant pour entretenir l’espoir de réaliser un miracle sur le fil.
(*) Définition : le xG permet de mesurer la qualité d’une occasion de but. Comment ? En se basant sur un historique de plusieurs centaines de milliers de tirs et en multipliant les facteurs d’analyse : le but a-t-il été marqué de la tête ou du pied ? À quelle distance se situe le joueur au moment de la frappe ? Quel était l’angle de tir ? Autant d’éléments qui permettent de quantifier la probabilité qu’a un joueur de marquer un but. Les expected goals permettent de déterminer le pourcentage de chances qu’une occasion se termine en but
Romain PECHON
Crédits photo : Loic Cousin/Icon Sport