Englué dans les bas-fonds de la Ligue 2, le VAFC s’apprête à retrouver sa petite éclaircie de la saison, la Coupe de France, avec le déplacement à Rouen (21 heures), où la perspective d’une épopée jusqu’en demi-finales reste envisageable. Mais un dernier carré dans la compétition peut-il compenser une relégation en National qui se faisait de plus en plus prégnante ces dernières saisons ? Tentative de réponse.
Donner goût à cette fin de saison…
« Si la Coupe de France peut sauver la saison ? C’est sûr. C’est une compétition, on s’y est pris au jeu petit à petit. Ça nous a permis de gagner des matchs, d’avoir un petit peu de positif et je pense que demain (aujourd’hui), on sera dans la même optique. » Ces mots sont ceux du capitaine Joffrey Cuffaut, et ils traduisent l’importance que revêt la Coupe de France dans une saison aussi morose que celle traversée par le VAFC. Alors qu’une descente en National n’attend probablement que d’être confirmée mathématiquement, le club du Hainaut mise tous ses espoirs en la “Vieille Dame”, dernière vectrice d’émotions et véritable « bulle d’oxygène » pour tout le groupe.
Au delà-même des émotions procurées à court terme, elle permet aussi de garder concerné un collectif qui se sait presque condamné en Ligue 2. Un avenir en Coupe de France animerait tout un groupe, y compris les week-ends de championnat où, comme son mantra le dit si bien, « VA ne renonce jamais » malgré la situation comptable catastrophique. Une élimination en quart de finale face à Rouen ferait plonger pour de bon joueurs et staff technique, et déboucherait ainsi sur un clap de fin sans saveur.
…et préparer la suite, déjà
Un dernier carré de Coupe de France, c’est également une question de visibilité nationale pour un club qui devrait rentrer un peu plus dans l’anonymat à l’échelle hexagonale, mais aussi et surtout une opportunité économique quasi inespérée. Une qualification en demi-finales rapporterait 170 000 euros supplémentaires au VAFC. De quoi porter les dotations totales depuis le début de la compétition à 388 000 euros pour VA.
Une somme non négligeable alors que, d’un point de vue économique, le National est vrai panier de crabes pour les clubs qui le composent : des déplacements sur tout le territoire métropolitain à financer sans les revenus des clubs de Ligue 2 (droits TV, dotation de compétition, etc). Autrement dit, si VA n’est pas en proie à de grands problèmes économiques aujourd’hui, tout est bon à prendre pour amortir la chute et tenter de repartir de plus belle le plus rapidement possible. Chose que n’ont pas réussi à faire d’autres historiques comme Nancy, Nîmes ou, plus loin encore, Châteauroux, Tours, Sedan et bien d’autres.
C’est donc peu de dire que, s’il sera difficile de compenser une relégation à un échelon plus fréquenté depuis vingt ans – à moins d’un sacre final encore lointain et miraculeux -, la Coupe de France représente le dernier espoir et la dernière vibration de la saison pour le VAFC, ses membres et ses supporters. Un dernier carré viendrait atténuer la douleur et souligner la valeur d’un groupe qui, s’il a souvent été limité, n’aura jamais lâcher les armes.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Herve Bellenger/Icon Sport