En trois matches et demi et trois succès, le VAFC s’est retrouvé et a fait le plein de points, de confiance et de bonheur, trônant déjà au sommet du National. Décryptage.
Aubagne, le point de départ
Difficile d’avoir meilleur menu pour sa rentrée en National : la réception à domicile du Petit Poucet du championnat. Pourtant, le VAFC, au sortir d’une préparation estivale où il n’était pas totalement débarrassé de ses démons de la saison passée, ne s’est pas offert une victoire cousue de fil blanc. Poussif et bousculé par des Aubagnais sans complexe, VA s’en remettait à Nick Venema pour faire la différence et empocher les trois points (1-0). L’essentiel était assuré, mais tous n’étaient pas rassurés.
Orléans, le coup de chaud
Pour son premier déplacement de la saison, le VAFC avait fort à faire. Face à une équipe d’Orléans aux ambitions de montée, le club du Hainaut devait changer de visage pour espérer ramener un point. C’était chose faite, du moins jusqu’à la mi-temps (1-1). Durant le quart d’heure de pause, la buvette du stade de la Source s’enflammait et la fumée envahissait la pelouse. Après des dizaines de minutes d’atermoiements, le verdict tombait : le match était définitivement suspendu et devait être rejoué dans sa globalité d’ici quelques semaines.
Nîmes, le match référence
En montée en puissance apparente, le VAFC confirmait. Face à lui se dressait pourtant Nîmes, solide écurie de National qui, si elle a connu d’importantes défaillances structurelles et économiques ces dernières années, n’en restait pas moins un pensionnaire de Ligue 1 il y a un peu plus de trois ans. Et pourtant, dans un modèle de maîtrise des temps forts et des temps faibles, VA s’imposait plutôt sereinement (2-0). Notamment grâce à un talent individuel offensif bien au-dessus de la moyenne en National, illustré par le doublé de Mathias Oyewusi.
Châteauroux, le coup de pouce du destin
Jamais deux sans trois ! Pour son troisième vrai rendez-vous de la saison – le déplacement à Orléans n’entrant pas dans les comptes -, le VAFC poursuivait son sans-faute. Et pourtant, ce ne fut pas un long fleuve tranquille. Après avoir ouvert le score, les hommes d’Ahmed Kantari ne cessaient de reculer et de subir, et encaissaient logiquement le but de l’égalisation. Mais Châteauroux était réduit à dix pour le dernier quart, puis Flamarion et Antoine sortaient de leur boîte dans le temps additionnel pour offrir un succès capital à un stade du Hainaut vrombissant. L’heure est à la fête à VA, seul leader de National malgré un match de retard.
Un money-time réussi sur le mercato
C’était un souhait répété à l’envi par Ahmed Kantari ces dernières semaines : le coach valenciennois avait à sa disposition un groupe qualitatif, mais il attendait des renforts pour étoffer un effectif bien trop peu profond pour tenir la cadence sur la durée du championnat. Son vœu a été exaucé lors des dernières heures du mercato avec deux renforts dans l’entrejeu, secteur à priori le moins bien armé jusqu’à présent. Sambou Sissoko, milieu d’expérience de 26 ans, a été présenté en grandes pompes à la mi-temps du succès face à Nîmes, quand Daouda Traoré, milieu français de 18 ans prêté par le club filiale de Southampton, était officialisé quelques plus tard, après la clôture du mercato. Suffisant aux yeux d’Ahmed Kantari ? Probablement, même si les prochaines semaines offriront des éléments de réponse plus concrets.
Le bilan du mois :
Valenciennes – Aubagne : 1-0 (Venema)
Orléans – Valenciennes : 1-1 (interrompu et non pris en compte)
Valenciennes – Nîmes : 2-0 (Oyewusi *2)
Valenciennes – Châteauroux : 3-1 (Oyewusi, Flamarion, Antoine)
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport