Le gendarme financier du football français, à savoir la DNCG, a livré son rapport annuel mercredi. Celui-ci met en évidence les grandes difficultés économiques du VAFC avant son rachat par le groupe Sport Republic. Décryptage.
Le VAFC n’avait plus de marge
C’était sans doute maintenant ou jamais. Après plusieurs saisons difficiles, le VAFC a bouclé la cuvée 2022/2023 avec un résultat net déficitaire de 4,6 millions d’euros. La faute à un déficit structurel (la balance entre les produits et les charges hors mutations) d’environ 6,5 millions d’euros. Et comme les saisons précédentes (8,5 millions de déficit structurel pour un résultat net de -6,4 millions en 2021/2022 ), la vente de joueurs n’a donc pas suffi à colmater les brèches. Ainsi, le VAFC fait partie des trois clubs de Ligue 2 à présenter un résultat net global les plus importants de Ligue 2 avec Dijon (-7,210 millions) et Le Havre (-2,894 millions).
Et sans l’argent investi par les nouveaux propriétaires, il n’était pas acquis que le club puisse boucler un nouvel exercice sans devoir envisager un dépôt de bilan. Parmi les plus gros postes de dépenses, le VAFC a notamment une masse salariale d’environ 9 millions d’euros, qui classe le club dans la moyenne du championnat (11e). A noter que des formations comme Bastia (4e), QRM (11e), Pau (13e) ont mieux performé sportivement avec une masse salariale au moins inférieure de trois millions d’euros. De quoi remettre en cause certains investissements et la politique sportive dans son ensemble.
Une remontée rapide est souhaitable
Après avoir également joué avec le feu sportivement depuis plusieurs saisons, le VAFC va finir par sentir le couperet de la relégation dans les prochaines semaines. Et sachant que les droits audiovisuels représentaient un peu plus de 50% de ses revenus jusqu’ici (4,8 millions d’euros), le club nordiste va devoir sacrément se serrer la ceinture en National. Là encore, les nouveaux propriétaires devront très certainement investir des fonds propres, eux qui ont déjà mis un peu plus de 20 millions dans les caisses du club en juillet dernier.
Quoi qu’il en soit, cette relégation pourrait également être salutaire afin de revoir de fond en comble un mode de fonctionnement qui avait atteint son point de non-retour. Aussi bien sportivement que financièrement. Tout en sachant que certaines charges de fonctionnement (location du stade, entretien du centre d’entraînement…) devront être supportées en dépit de la perte de certaines recettes… D’où l’intérêt de vite remonter en Ligue 2.
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport