Tombé sur un os en belle forme, le VAFC n’a pas résisté à Saint-Étienne (0-2). La faute à une arrière-garde très peu inspirée, et à des éléments offensifs amorphes dans l’ensemble. Découvrez nos notes après cette rencontre comptant pour la 30e journée de Ligue 2.
Les satisfactions :
Variable d’ajustement du système hybride du VAFC en étant tantôt ailier du 5-4-1, tantôt avant-centre du 4-4-2, Makabi Lilepo (5) a plutôt bien joué son rôle. Le Congolais a été l’un des seuls Valenciennois à faire des différences (13′, 51′, 52′) et à se montrer dangereux par la frappe (52′). Combattif, il a aussi eu des passages à vide. À l’image d’un collectif qui aura payé son inconstance face à Saint-Étienne, bien plus sûr de ses forces.
Entré peu avant la pause (40′) pour suppléer un Mathias Oyewusi (non-noté) qui s’est claqué, Flamarion (5) a su apporter sa pierre à l’édifice sans pour autant renverser la vapeur. Le Brésilien a été trouvé entre les lignes, a orienté le jeu des siens et a été une vraie garantie technique pour une formation en difficulté à l’heure de poser le pied sur le ballon. Lui aussi parfois effacé, il aura aussi subi l’impact physique de l’ASSE, un cran au-dessus sur ce point.
Les déceptions :
Souleymane Basse (2) aura énormément souffert dans son couloir gauche. Et quand il n’a pas subi le joug d’Irvin Cardona, modèle de justesse qui se sera amusé face au jeune Sénégalais, ce fut celui d’Yvann Maçon. Souvent pris dans la profondeur à cause d’un placement hasardeux, l’ancien de Génération Foot n’a pas été beaucoup plus inspiré dans le un contre un, où sa naïveté lui a régulièrement joué des tours. D’un point de vue offensif, où il est d’ordinaire bien plus à l’aise, il n’a pas existé non plus et a surtout fait preuve d’un déchet technique regrettable (13′, 45+1’…). Bref, un match à oublier pour celui qui traverse une vraie période de moins bien ces dernières semaines.
Aligné en pointe avec la mission de faire peser son mètre 93 sur la défense stéphanoise, Siriné Doucouré (3) a failli à sa tâche. Incapable de dominer son sujet dans le domaine aérien, y compris face un Yvann Maçon (1,76m) pourtant à sa portée, il n’a pas non plus fait office de point de fixation. Un vrai fléau pour le VAFC, qui n’a pu compter sur l’apport de l’attaquant prêté par Lorient, qui a toutefois fait preuve d’une vraie combativité et est monté en puissance tardivement.
Joachim Kayi Sanda (3) a vécu un match aux visages multiples. En immense difficulté sous pression et tout proche de tromper Louchet (3′), le défenseur de 17 ans manquait son dégagement quelques secondes plus tard (4′), aurait pu concéder un penalty (67′) et avait, avant cela, été bien trop laxiste au marquage sur l’ouverture du score (0-1, 23′). Mais s’il a sa part de responsabilité dans le revers du VAFC, il a aussi parfois sauvé les siens de gestes de grande classe (19′, 25′) et apporté par sa qualité balle au pied (11′). En bref, les affres logiques de la jeunesse qui auront coûté cher face à Saint-Étienne.
Souvent seul matelot d’un navire hennuyer qui tangue, Jean Louchet (3) a cette fois été moins déterminant. Irréprochable dans ses sorties (1′, 4′, 12′), le portier valenciennois n’a cependant jamais été décisif sur sa ligne. Abandonné par sa défense sur le premier but (0-1, 23′), il juge mal la trajectoire sur le second et réagit trop tardivement sur ses appuis pour repousser la tête au premier poteau de Cardona (0-2, 30′). Moins sollicité par la suite, il était déjà trop tard pour limiter les dégâts. L’une des rares fois de la saison où l’ancien Niortais n’a pas été au rendez-vous.
Les notes du match :
Louchet (3) – El Amri (4), Cuffaut (3), Kayi Sanda (3), Woudenberg (4), Basse (2) – Lilepo (5), Bansé (4), Moursou (4), Oyewusi (non-noté) puis Flamarion (5) – Doucouré (3)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
