Après le clap de fin de la saison 2023/2024, l’heure est au bilan. Celui du mercato estival du VAFC n’est pas des plus reluisants, avec des bons coups rares malgré les nombreuses recrues, et surtout des échecs à la pelle. Tour d’horizon avec des critères de notation basé sur le temps de jeu, notre baromètre de la saison et le rapport qualité/prix.
Jean Louchet, la très bonne pioche
Et dire que tout est parti d’un match amical contre l’UNFP… À la recherche d’un deuxième gardien pour concurrencer Lassana Diabaté, le VAFC a jeté son dévolu sur un certain Jean Louchet. Méconnu du grand public, le Beauvaisien de naissance était libre de tout contrat après plusieurs saisons à Niort, dans un rôle de doublure voire de numéro 3. Arrivé dans le Nord par la petite porte, il s’est rapidement fait un nom. Irréprochable sur sa ligne et dans les airs, et même convenable sur son jeu au pied – son point faible présumé -, l’ancien du centre de formation du PSG a été le meilleur Valenciennois de la saison. Tout simplement.
Temps de jeu : 4/5 (82% de minutes jouées)
Niveau de performance : 3/5 (5,76)
Rapport qualité/prix : 5/5
Note générale : 8/10
Taylor Moore, l’échec Sport Republic
Anglais au passif français – formé au RC Lens -, Taylor Moore était la une de la patte Sport Republic. D’autant plus que l’ancien de Bristol était la première recrue de l’été. De quoi rendre la déception d’autant plus forte. Impliqué dans une violente altercation avec un supporter valenciennois pour sa première pige en réserve, le défenseur de 27 ans a rapidement été écarté par le club, qui a engagé une procédure de licenciement à son encontre. De quoi mettre un terme à une aventure à VA sur la pente descendante : d’abord cadre de la défense avec Jorge Maciel, puis titulaire remis en cause à l’approche de l’hiver, puis joueur de rotation dépannant à droite sous Ahmed Kantari.
Temps de jeu : 2/5 (40% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,5/5 (4,63)
Rapport qualité/prix : 1,5/5
Note générale : 4/10
Lucas Woudenberg, l’axe lui va bien mieux
On se dirigeait vers une catastrophe industrielle, mais Lucas Woudenberg a relevé le tir. Dépassé, notamment athlétiquement, sur son flanc gauche des deux côtés du terrain, le défenseur néerlandais a profité de son repositionnement dans l’axe pour se montrer sous un bien meilleur jour. Initiée par Jorge Maciel juste avant son départ, la manœuvre a été confirmée par Ahmed Kantari et permis à l’ancien de Willem II de se retrouver dans des conditions seyant davantage à ses qualités. Moins exposé dans la profondeur, il a sorti la tête de l’eau par sa qualité dans la lecture de jeu et son goût du combat, pour renverser la vapeur auprès de supporters d’abord critiques sur son apport en tant que latéral gauche, puis admirateurs de sa combativité – avec en point d’orgue son duel face à Alexandre Lacazette, en demi-finale de Coupe de France.
Temps de jeu : 4/5 (75% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2/5 (4,28)
Rapport qualité/prix : 2,5/5
Note générale : 5,5/10
Souleymane Basse, la (petite) révélation
Recruté dans un relatif anonymat par le VAFC malgré sa formation dans la prestigieuse académie de Génération Foot, Souleymane Basse n’est pas sorti de sa boîte tout de suite. D’abord parti se faire les armes en réserve, le latéral gauche sénégalais a profité du repositionnement de Lucas Woudenberg pour s’installer immédiatement et définitivement dans le couloir gauche. D’abord convaincant de par son apport offensif grâce à ses qualités de vitesse et de centre, le jeune Sénégalais de 20 ans a ensuite vu ses lacunes défensives être ciblées par les adversaires. Rentré dans le rang à partir du printemps, sa première année professionnelle laisse toutefois entrevoir de belles promesses.
Temps de jeu : 3/5 (59% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,5/5 (4,59)
Rapport qualité/prix : 3,5/5
Note générale : 6/10
Sacha Bansé, une année convenable
Ce ne sera qu’une saison sans lendemain, comme le principal intéressé l’a annoncé sur ses réseaux sociaux. Une saison pour se relancer sur le plan individuel, et où le Burkinabè aura engrangé du temps de jeu malgré son départ à la CAN durant l’hiver. Généralement titulaire sous Jorge Maciel et Ahmed Kantari, son profil de box to box aura apporté au VAFC, sans pour autant franchement marquer les esprits.
Temps de jeu : 3/5 (55% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,5/5 (4,93)
Rapport qualité/prix : 3/5
Note générale : 5,5/10
Bruno Costa, un CV au passage express
Son pedigree laissait entrevoir de belles promesses. Il n’en a rien été. Arrivé en toute fin de mercato, Bruno Costa est parti à peine quatre mois. Signe d’une aventure au VAFC complètement manquée où, malgré une relative expérience l’ayant amené jusqu’à jouer la Ligue des champions, il n’aura jamais pris le pli de la Ligue 2 et notamment de ses exigences athlétiques. En étant bien inspiré de ne pas s’y éterniser.
Temps de jeu : 2,5/5 (46% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,5/5 (4,61)
Rapport qualité/prix : 1/5
Note générale : 4/10
David Kruse, une promesse mais pas d’acte
International Espoirs danois, David Kruse était la carte prometteuse et talentueuse de Sport Republic. Pour autant, à l’instar de Bruno Costa, le transfuge de Horsens n’a pas trouvé en la Ligue 2 un terrain de jeu propice à ses qualités. Sa touche créative a certes apporté, mais elle n’a pas été accompagnée par un volume de jeu et un impact athlétique suffisant pour résister à l’arrivée d’Ahmed Kantari. En plus gêné par une blessure et impacté par un drame familial en janvier, il n’aura quasiment pas joué de la seconde partie de saison.
Temps de jeu : 2/5 (42% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,5/5 (4,68)
Rapport qualité/prix : 2/5
Note générale : 4,5/10
Anthony Knockaert, de l’expérience mais de l’inconstance
Débarqué en toute fin de mercato, Anthony Knockaert revenait dans sa région de naissance fort d’une immense expérience en Angleterre, et notamment en Premier League. Mais si l’ailier de 32 ans – repositionné dans l’axe au fil de la saison pour compenser ses lacunes athlétiques – a amené son leadership dans la vie de groupe, son apport sportif est plus discutable. L’ancien de Fulham a connu les plus grandes difficultés du monde à se remettre en forme sur la première partie de saison. Revenu dans une condition physique convenable durant l’hiver, il aura été l’un des meilleurs Valenciennois jusqu’au printemps, moment choisi par Ahmed Kantari pour l’écarter du groupe après que le Roubaisien de naissance a dégoupillé face à Annecy.
Temps de jeu : 1,5/5 (33% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,5/5 (5,42)
Rapport qualité/prix : 2,5/5
Note générale : 4,5/10
Nick Venema, le résilient
Qu’elle fut compliquée, cette saison pour Nick Venema. Outre le fait d’arriver dans un contexte collectif qui s’avèrera extrêmement délicat pour s’illustrer en tant qu’attaquant, le Néerlandais a vécu une année plus que difficile sur le plan individuel. Utilisé avec parcimonie par Jorge Maciel, pas toujours reconduit après des prestations pourtant plus encourageantes que la concurrence, l’avant-centre de 25 ans a même été mis au ban par Ahmed Kantari de janvier à avril, avant de revenir en force et de s’imposer comme le Valenciennois le plus décisif de la saison en Ligue 2. Une véritable prouesse au vu du déroulé de sa saison.
Temps de jeu : 1,5/5 (31% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,5/5 (5,27)
Rapport qualité/prix : 3,5/5
Note générale : 5/10
Andrew Jung, un prêt épisodique
Connaisseur des divisions inférieures françaises, Andrew Jung arrivait au VAFC comme l’une des seules recrues de Sport Republic habituée au football français. Pourtant, il n’a pas forcément donné satisfaction, au contraire d’un Jean Louchet. Incapable de s’inscrire dans la durée comme le numéro 9 titulaire malgré une concurrence peu en vue, l’avant-centre prêté par Oostende a alterné le bon et le moins, avec un pic de très haute volée face à Bastia (2 buts et 1 passe décisive) pour la première victoire de la saison à domicile (3-1). Un épiphénomène pour un prêt globalement moyen.
Temps de jeu : 1,5/5 (33% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,5/5 (4,67)
Rapport qualité/prix : 2,5/5
Note générale : 4,5/10
Makabi Lilepo, le train n’est toujours pas pleinement arrivé
Il débarquait déjà en retard, la faute à un incroyable imbroglio qui l’empêcha de quitter le Congo et de rejoindre Valenciennes avant le mois de septembre. Et alors que l’on croyait l’attente pleinement justifiée après ses deux premières titularisations étincelantes (2 buts et 2 passes décisives), l’ailier congolais s’est brutalement effacé. Cantonné à un rôle de supersub la majorité du temps durant la seconde partie de saison, l’ancien d’Al-Hilal (Soudan) a été dans l’incapacité de confirmer ses belles promesses à son arrivée. Rien de quoi justifier le demi-million d’euros d’investissement consenti par le VAFC, selon le site spécialisé Transfermarkt.
Temps de jeu : 2,5/5 (53% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2/5 (4,47)
Rapport qualité/prix : 1,5/5
Note générale : 4,5/10
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
En un mot que de la merde, comme notre saison pathétique