Quelques jours après le clap de fin de la saison 2023/2024 du VAFC, l’heure est venue de se poser certaines grandes questions en lien avec l’exercice écoulé et qui peuvent avoir des répercussions sur celui à venir. Au tour de Sport Republic, arrivé l’été dernier en tant qu’actionnaire majoritaire mais qui, pour sa première saison, a connu la relégation. Débat.
Sans dire non…on est en droit de douter…
Pour sa première année aux commandes, Sport Republic pouvait difficilement connaître pire issue qu’une relégation en National. Si le groupe danois a récupéré un club déjà au bord du gouffre, notamment financièrement, et que l’opération fut réalisée tardivement dans l’été, cela ne doit pas l’exonérer de ses différentes erreurs. La première ayant été de confier la destinée du club à Jorge Maciel. Sur le papier, le profil du technicien portugais – adjoint depuis plusieurs saisons au LOSC – était séduisant. Malheureusement, la greffe n’a pas pris.
Sans présager des qualités et du futur de l’intéressé, le timing et le contexte n’étaient assurément pas les bons. Surtout, Jorge Maciel s’est rapidement coupé de plusieurs cadres du vestiaire, à commencer par le capitaine Joffrey Cuffaut. En dépit d’une situation qui n’a cessé de pourrir, semaine après semaine, Sport Republic a trop tergiversé avant de trancher dans le vif, courant décembre. Le mal était déjà fait. En outre, Sport Republic a littéralement raté sa première vague de recrutements, au niveau des joueurs.
En misant principalement sur des joueurs étrangers, ne disposant pas de la moindre expérience de la Ligue 2, le nouveau propriétaire du VAFC n’a fait qu’accumuler du retard à celui qu’il avait déjà initialement pris en concluant tardivement la reprise du club. Et ce n’est pas à un hasard si le meilleur renfort de la saison est Jean Louchet, seul joueur de la cuvée estivale qui connaissait réellement le championnat. Enfin, Ben Chorley et ses proches ont subi de plein fouet le coup de sang de Taylor Moore, qui était censé incarné le nouveau projet et qui a été mis à pied pour une affaire extra sportif au printemps. Là encore, Sport Republic est passé à côté de son sujet.
Quant à l’avenir, il demeure encore un peu flou pour le VAFC. Si les prises de fonctions de Yoann Godin et de François Launay, respectivement directeur général et directeur de la communication ont permis de sortir du sentiment de coquille vide, le mode de fonctionnement du club nordiste interpelle encore. Le lien avec Ben Chorley, l’architecte du projet sportif semble encore assez distendu. A tel point que sur certains dossiers, notamment dans le cadre de l’organisation du déplacement à Lyon pour la demi-finale de coupe de France, les violons ont eu du mal à s’accorder.
Avec une organisation qui semble encore un peu bancale, le VAFC est-il réellement prêt à tirer son épingle du jeu dans la jungle qu’est le championnat National ? Avec quel entraîneur va-t-il repartir ? Quel va être son plan d’attaque pour régner un effectif qui doit et qui va être démantelé ? Surtout, les nouveaux dirigeants valenciennois ont-ils réellement retenu les leçons de la précédente intersaison ? Leur connaissance du championnat de France est-elle suffisante pour aller chercher les profils adaptés au National ? Toutes ces questions demeurent actuellement en suspens.
Or, il faudra répondre de manière positive à bon nombre d’entre-elles pour que le projet ne s’embourbe pas la saison prochaine. Tout ça sans même évoquer la réelle place du VAFC dans la galaxie des clubs de Sport Republic, alors que Southampton va retrouver la Premier League. Affaire à suivre.
Romain PECHON
Oui, place à la mise en œuvre après l’apprentissage
Le constat d’échec est clair et indiscutable : plombé par des choix d’hommes – aussi bien sur le terrain que sur le banc – discutables, le VAFC a vécu l’une des pires saisons de son histoire pour l’an I de Sport Republic. Et si une relégation n’est évidemment pas source de confiance, d’autant plus qu’elle n’était pas envisagée dans le plan, le nouvel actionnaire du club du Hainaut semble avoir payé pour apprendre.
À l’été 2024, il sait désormais que l’on ne performe pas en Ligue 2 – et donc en National – avec un amas d’individualités au profil prometteur venues des quatre coins de l’Europe et même un peu plus. Il y a un an, les David Kruse, Taylor Moore, Bruno Costa et autres Makabi Lilepo – arrivé lui à l’automne – étaient les têtes de gondoles du nouveau projet. À l’été 2024, il sait aussi que la question de l’entraîneur est centrale, que l’erreur de casting Jorge Maciel a été fatale au VAFC et qu’un coach davantage rompu au football français, aux expériences de numéro un et au contexte de VA est primordial.
Surtout, pour l’été 2024, Sport Republic aura enfin du temps. S’il ne peut pas s’en prendre qu’à Eddy Zdziech pour la longueur des négociations estivales de 2023, SR était arrivé tardivement, pris de court et dans l’obligation d’agir rapidement, avec un manque de recul et d’anticipation préjudiciable. Au-delà même de l’aspect purement sportif, le groupe fondé par Rasmus Ankersen et Henrik Kraft a dû rebâtir un club dépassé structurellement et médiatiquement. L’héritage de la présidence Zdziech aurait été un fardeau pour n’importe qui, et Sport Republic l’a subi de plein fouet.
Les arrivées de Yoann Godin et de François Launay, respectivement directeur général et directeur de la communication, ont, en plus d’amener une réelle compétence dans leur domaine respectif, incarné la représentation du VAFC par des hommes historiquement plus proches du club que Ben Chorley, par exemple. Le directeur sportif anglais s’est longtemps tu, restant tapissé dans l’ombre comme pour apprendre sans faire de faute dans sa communication. Rester muet malgré la chute de VA en a été une, mais ses prises de paroles bien plus fréquentes et relativement affirmées ces dernières semaines témoignent d’une certaine confiance dans le projet futur.
Et s’il ne faut évidemment pas tomber dans le panneau de la communication pure et dure, force est de constater que la direction a des idées et un projet de redressement clair. À Southampton et Götzepe, les deux autres clubs de la galaxie Sport Republic, « ça nous a pris un an à dix-huit mois de poser les fondations » disait il y a peu Ben Chorley à nos confrères de La Voix du Nord. Là aussi, cela ressemble à l’exercice de communication. Mais les faits lui donnent raison et encouragent même presque à être “optimiste” pour le VAFC.
Relégué pour la première saison complète de Sport Republic à sa tête, Southampton s’est remis d’aplomb immédiatement pour décrocher sa promotion en Premier League et laissant derrière lui le Championship (D2 anglaise), panier de crabes ultra-exigeant. Les Saints sont de retour dans le meilleur championnat du monde avec un contexte bien plus favorable que lorsqu’ils l’avaient quitté Un test grandeur nature passé. Pour sa première saison sous l’égide de SR, Götzepe terminait septième de 1. Lig (D2 turque). Aujourd’hui, voilà le club d’Izmir promu en première division. À chaque fois, le groupe danois apprend lors de sa première saison, puis se redresse et confirme dès la suivante.
À VA, Sport Republic était comme en stage d’observation. Le rapport rendu est salé, mais le fonds d’investissement basé à Londres a observé les erreurs à ne pas faire et va tenter de passer l’examen avec succès, ce qu’il a réalisé avec brio partout où il est implanté. À SR d’y parvenir au Hainaut, où il sera scruté de près et n’aura pas le droit à la moindre erreur après avoir posé de premières bases solides d’un point de vue structurel. Désormais, place à la confirmation sur le plan sportif.
Enzo PAILOT
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Votre avis compte !
D’après vous, peut-on encore faire confiance au projet Sport Republic pour le VAFC ?
A quoi bon, le VA FC est devenu un club fermier (Farmer club) , modele venue des USAs entre les major et minor leagues. C’est a dire que le VA FC est suppose pre-former les joueurs pour le club principal (Southampton FC).
Troyes est dans le meme systeme est subit le meme resultat avec le city group. Coincidence ?
En plus le directeur sportif Ben Chorley est un charlot de premiere.
Je prefere suivre des clubs belges comme Courtrai ou Waregem qui ont guardes leurs identitites. J’irais jamais a Lens.
Un premier constat évident : SR n’a rien montré de positif.
Malheureusement on est obligé de lui faire confiance pour la saison qui vient ( pas de plan B à l’horizon).
Je pense que l’entraineur n’a pas montré grand chose, il doit être remplacé par un technicien
habitué aux combats du National.
Pour les joueurs : faire confiance aux jeunes et recruter des guerriers.
Restons optimistes !
Après avoir fait un très mauvais départ en engageant Maciel , ils réitèrent avec Kantari et je ne parle pas du mercato catastrophique . Après ça , comment voulez vous faire confiance à ce groupe . Ils auraient pu maintenir le VAFC en ligue 2 . Aujourd’hui on entend plus rien pour la préparation de l’équipe et du nouvel entraîneur. Ils vont encore se planter en gardant Kantari . J’ai l’impression que le groupe SR a acheté le club pour nos infrastructures mais pas pour le remonter .
Nous descendons en national alors il faut faire du national, recruter un entraîneur qui connaît le championnat, s’entourer de joueurs rompus au national, garder nos meilleurs jeunes qui peuvent trouver une dynamique et un tremplin pour évoluer en L2 dans le futur. Je veux bien croire à SR au vu de ce qu’ils ont réussis à l’étranger et j’espère qu’ils travaillent d’arrache pieds pour être prêts en août.
Une grande partie désire un nouvel entraîneur, j’oserai dire confirmé.
Malheureusement, on reparle toujours de Monsieur KANTARI, pire que MACIEL, et la cerise sur le gâteau, se permettre de mettre LOUCHET sur le banc, il fallait oser!!
Je suis le VAFC depuis 55 ans, mais si l’entraîneur ne change pas, j’arrêterai de suivre ce club.