Convaincu, comme beaucoup, par le contenu livré par le VAFC à Lyon malgré la défaite (3-0) et la fin de l’aventure en Coupe de France au stade des demi-finales, Ahmed Kantari, relancé sur l’arbitrage, a aussi expliqué son point de vue en remettant clairement en cause les décisions de Stéphanie Frappart.
Un plan respecté à la lettre
« Les joueurs ont été très rigoureux tactiquement. On n’est pas venu mettre le bus ici, à Lyon. On est venus en 4-2-3-1 avec des velléités offensives, un plan de jeu. Ce premier but (1-0, 51′) dérègle tout. On a la possession du ballon puis on le perd dans le rond central. Contre ces équipes-là, en perdant le ballon on s’expose avec leurs qualités techniques. On était revenus en deuxième mi-temps avec les mêmes intentions : être bien en bloc, mais aussi proposer du jeu. Il y a ce fait de jeu. Mais en même temps, vu que je le dis, on va dire que je protège mon équipe (rires). Mais c’est dommage.
Des décisions arbitrales fatales
Sur le but refusé (39′), pour moi, il n’y pas faute. C’est clair, c’est net. Après, on peut revoir les images cent fois. Le foot est un sport de contact, c’est O’Brien qui vient au contact d’Anthony Knockaert. L’arbitre, à juste titre, laisse l’avantage parce qu’il y a une grosse faute sur nous (Ilyes Hamache) juste avant. Derrière, c’est une superbe action, avec un super ballon et un super but. On doit rentrer à 0-1 à la mi-temps, clairement. L’arbitre peut faire des erreurs, ça fait partie du jeu. Ce qui m’embête, ce n’est pas de faire une erreur, mais d’en faire plusieurs et qu’elles soient toujours contre nous (sourire). C’est un rire jaune, parce que c’est embêtant. Je n’ai jamais pu discuté avec Stéphanie Frappart, ni pendant le match ni après. Mais je comprends, le métier d’arbitre n’est pas un métier facile.
Ahmed Kantari préfère en rire qu’en pleurer
La sonorisation ? Oui, parce que j’ai envie de savoir comment elle interprète l’action. Il y a 55 000 spectateurs et beaucoup de téléspectateurs, et j’ai quand même l’impression qu’il n’y avait pas grand-monde qui avait vu penalty et malheureusement, ça nous tombe dessus (rires). Je souris parce que je veux rester sur la prestation de mes joueurs, je suis fier de ce qu’ils ont fait que ce soit techniquement, tactiquement, physiquement. Et aussi mentalement, parce qu’on vit une saison compliquée et on voit des joueurs qui arrivent à se mobiliser et à sortir cette prestation. Ça nous laisse beaucoup de regrets sur la saison. Je leur ai dit que j’étais fier d’eux avant le match, et que je le suis encore plus après le match. Il faut rester sur cette note positive.
Un retour à une défense à quatre purement logique
Le 4-2-3-1 est mon système préférentiel, j’aime jouer de cette manière. Avec les blessures de Cuffaut et de Linguet, on a été obligé de se réadapter parce qu’on n’avait pas de solution au poste de latéral droit. On a renforcé notre défense en passant à cinq sur les derniers matches. À partir du moment où je les récupérais, l’idée était claire : je jouais dans mes principes. »
Source : France Bleu Nord
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