Si le VAFC n’a pas eu le résultat escompté contre Bordeaux, concédant sa troisième défaite de la saison (1-2) samedi pour le compte de la 6e journée de Ligue 2, Jorge Maciel n’en tire pas moins un bilan d’ensemble plutôt positif. Entretien.
Jorge Maciel, peut-on dire que c’est un résultat cher payé pour le VAFC ?
C’est cher payé, car on sent qu’on a fait le plus dur, après une rentrée pas très bonne en seconde période. Finalement, dans les cinq dernières minutes de temps effectif, on a osé vouloir quelque chose de plus. À la fin, ça a coûté un peu cher. On savait, c’est le risque qu’on a pris. Ça pouvait tomber d’un côté comme de l’autre, et c’est tombé du côté de Bordeaux. Ils ont aussi beaucoup de bonnes occasions, comme nous. Quand le match il est à 1-1, on a la situation de face-à-face de Nick (Venema), même à la fin avec Andrew Jung à 2-1.
Je pense que c’est l’apprentissage qu’il faut avoir quand tu joues contre des équipes de haut de tableau. Une mini erreur donne une perte de balle et donc une transition. On savait à la mi-temps, on a alerté les joueurs qu’il y avait deux façons d’encaisser des buts, dans une transition, sur corner ou coup franc. Le premier but arrive comme ça, le deuxième on est un peu coupés en deux. Ça coûte cher, ça casse un peu notre dynamique. En même temps, on a des choses intéressantes à retenir. Jouer contre Bordeaux, arriver à faire un match comme on a fait…
On a l’impression que l’équipe a affiché un bien meilleur visage après les entrées de Venema et Knockaert…
C’est ce qu’on recherchait. On voulait être un peu plus agressif et ambitieux, ce qu’on n’était pas du tout sur le début de la deuxième mi-temps. On voulait aller chercher plus haut défensivement, se montrer aussi plus menaçant avec le ballon. C’est ce qu’on a réussi à faire. Pour l’instant, il n’a pas la condition, mais on a vu l’effet d’Anthony (Knockaert), sur ses coéquipiers, les supporters et même les adversaires. Il a fait 30 minutes à bon niveau et il faut le pousser pour qu’il puisse avoir encore plus de temps effectif.
On peut être fier de notre performance, même s’il y a la défaite et qu’on ne veut pas perdre.
Jorge Maciel, entraîneur du VAFC
On sait qu’on peut compter sur lui, mais il faut bien le gérer. C’est pareil pour Bruno (Costa) qu’on veut voir sur les prochains matches. Honnêtement, on peut être fier de notre performance, même s’il y a la défaite et qu’on ne veut pas perdre. On veut prendre des points, c’est notre objectif, mais on a proposé des choses différentes qui vont dans le sens voulu.
Ce manque de points ne peut-il pas commencer à susciter un sentiment d’inquiétude ?
On est dans une compétition et le classement compte toujours. Le train s’arrête ou part, on voit qu’on ne gagne pas beaucoup de matches, mais on voit que la distance avec les dix premiers n’est pas très lointaine, ce n’est que trois points. Bien sûr, il faut qu’on pense à gagner des points. Il faut aussi qu’on réalise ce qu’est notre calendrier. On a joué contre trois équipes qui sont des candidats, Auxerre, Saint-Etienne et Bordeaux. Le fait d’avoir fait match nul à Saint-Etienne et d’avoir fait cette performance contre Bordeaux, je pense que pas beaucoup de joueurs pouvait s’y attendre.
On n’est pas content des résultats, la réalité est celle-ci, c’est le classement. On n’est pas là où aimerait être, mais les sensations sont bonnes depuis quelques semaines. On a un esprit intéressant, un esprit compétiteur, on ne craque pas comme lors des deux premiers matches. Si on reste solide dans le jeu et un peu plus ambitieux et mordants offensivement, sachant que pour marquer c’est dur pour l’instant. Il y a des petits choses à améliorer, comme se créer encore plus d’occasions.
Propos recueillis par Pavel CLAUZARD
Crédits photo : Jules Dhiver / Le 11 HDF
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