Titulaire dans le couloir gauche du VAFC depuis plusieurs semaines, Souleymane Basse a d’abord dû prendre son mal en patience. Le tout alors que ses premières semaines dans le Nord de la France n’ont pas été une partie de plaisir. Explications.
Sa venue à Valenciennes
« Je suis arrivé ici au début du mois de septembre. J’ai toujours eu pour objectif de venir jouer en Europe, particulièrement en France. Je connais la langue, ce qui facilite l’intégration et l’adaptation, c’est aussi un moyen d’avoir une bonne visibilité. Pour un jeune joueur comme moi, c’est bien de débuter en Ligue 2. Valenciennes m’a contacté, j’en ai parlé avec mon directeur sportif au Sénégal qui connaissait bien le club, j’ai décidé de venir ici. »
Son adaptation à la France
« Cela se passe bien. Je me suis adapté, j’ai été bien adapté par mes coéquipiers. Au début, c’était un peu compliqué, j’étais un peu perdu, je restais dans mon coin, je ne parlais à personne. Je suis de nature un peu timide, je ne parle pas beaucoup. Cela a été mieux au fur et à mesure, j’ai appris à connaître les personnes. Maintenant, je viens d’un centre de formation où j’avais l’habitude d’être coupé de mes proches. Ils me manquent, mais c’est le métier qui veut ça. Le plus difficile a été la météo. Quand tu es à l’intérieur, ça va. Par contre, quand tu es dehors, c’est autre chose. C’est la première fois que je fais face au froid, cela a été très difficile. Cela fait du bien de revoir le soleil. »
J’étais vraiment impatient de jouer, je sentais que j’avais ma place.
L’attente avant ses débuts
« Mon premier objectif est de m’imposer, jouer le plus de matches, aider l’équipe. J’étais pressé de prouver. J’ai dû attendre trois mois avant mon premier match contre Pau, c’était difficile. J’étais prêt, je pensais que j’étais prêt. J’étais vraiment impatient de jouer, je sentais que j’avais ma place. Je me demandais pourquoi je n’avais pas ma chance. J’ai continué à travailler avec l’idée que mon heure allait arriver. »
Sa reconversion en tant que latéral gauche
« Jusqu’en 2022, je jouais ailier gauche. J’ai reculé d’un cran après un match où le latéral habituel s’était blessé. J’ai fait le match et le coach m’a dit que j’allais continuer à ce poste, que j’avais été bon à ce poste. Aujourd’hui, je pense que c’est mon meilleur poste. Au début, j’avais des problèmes défensivement. Au fur à mesure, ça va de mieux en mieux et je commence à m’épanouir à ce poste, même si je sais que je dois être encore plus agressif. »
Ses premiers pas dans une équipe en difficulté
« Ce n’est pas simple d’enchaîner les défaites, pour le moral ce n’est pas bon. Aujourd’hui, on est dans une bonne dynamique. Gagner contre Angers pourrait nous aider pour la suite. La coupe de France nous a fait déjà beaucoup de bien, à un moment où on était pas bien en championnat. »
Son avenir
« Même si le club descend en National, je pense rester en National. A terme, mon objectif est d’aller jouer dans les grands clubs. Je rêve de jouer la Ligue des champions, les grandes compétitions. »
Propos recueillis par Lucas PIRART-GUTIERREZ
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
