Lanterne rouge, avec une seule victoire en 22 matches et désormais 12 points de retard sur le premier non-relégable, le VAFC semble plus que jamais aux portes du National. Titulaire régulier depuis plusieurs saisons, Allan Linguet explique son attachement au club nordiste, pour lequel il compte bien lutter jusqu’à l’ultime seconde.
Comment jugez-vous votre saison d’un point de vue individuel ?
C’est compliqué à dire parce que quand collectivement ça ne marche pas, ce n’est pas la priorité de se juger individuellement. Je pense que le collectif, c’est aussi la froce du joueur avant tout. Si collectivement ça ne marche pas, on ne peut pas être au top de ce qu’on peut faire individuellement. J’essaye de donner le maximum, je me sens bien, j’ai l’impression que je progresse et que j’avance au fur et à mesure des années et des matches, je prends un peu plus d’expérience. J’essaye de donner ce que je peux. Le coach me connaît et sait que, dans tous les cas, je répondrai présent pour lui ou pour le club. Je ne peux pas dire qu’aujourd’hui, je suis satisfait de ma saison en l’état actuel des choses pour le club. J’essaye de donner le maximum et je ne me satisferai jamais de mes performances.
Vous commencez à prendre l’ancienneté à VA. Quelle votre rôle dans le vestiaire ?
Mon rôle évolue. Je ne suis plus le joueur arrivé il y a quatre-cinq ans chez les professionnels. C’est important parce que je fais aussi le lien entre les générations. Quand je suis arrivé, Cuff’ (Joffrey Cuffaut) était déjà en place et moi j’étais un tout-petit. Aujourd’hui, il y a d’autres tout-petits dont je ne fais plus partie. J’ai pu les côtoyer au centre de formation et voir leur évolution, et ils seront peut-être moins gênés à venir me parler et me demander des conseils à moi plutôt qu’aux anciens. Je sers de relais. J’ai forcément ce rôle de leader, j’essaye de booster de mobiliser tout le monde. Dans notre situation, tout le monde doit prendre ce rôle. On ne va pas s’en sortir à trois ou quatre joueurs. On doit tous avoir une âme de leader et être dans une mentalité où on se pousse vers l’avant.
Comment définiriez-vous votre lien avec le VAFC ?
Ça fait très longtemps que je suis là. Quand on entend mon nom, on entend Valenciennes. Je n’ai connu que ce club-là chez les professionnels. J’ai été formé à Caen, mais ils ne m’ont pas donné ma chance. C’est Valenciennes qui me l’a donné. J’ai eu la chance – et le mérite, aussi – de signer pro. J’ai connu des bons coaches que ce soit à la formation ou chez les professionnels. J’ai un lien fort avec ce club et je n’ai qu’une envie que, peu importe la suite de ma carrière, je ne parte pas sur une fausse note de Valenciennes. J’espère que le club s’en sortira. Ce n’était pas facile les saisons précédentes et ce le sera encore moins cette saison. Si on peut le faire cette saison, ce sera encore plus beau.
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport