Si Manga Foe Ondoa a apporté sa pierre à l’édifice en venant densifier athlétiquement un entrejeu surclassé en première période, Anthony Knockaert et Aymen Boutoutaou ont eux bouleversé le visage offensif du VAFC face à un bloc amiénois difficile à contourner (0-1). Des entrées qui ont plus que satisfait Ahmed Kantari.
Des profils parfaits au vue la physionomie du match
57e minute, le VAFC est mené et ne trouve pas la clé face à Amiens. Si Manga Foe Ondoa offre de nouvelles possibilités en apportant de la verticalité, VA manque encore de solutions dans les trente derniers mètres. Le moment choisi par Ahmed Kantari pour lancer Anthony Knockaert et Aymen Boutoutaou en lieu et place de Makabi Lilepo et Ilyes Hamache, plutôt décevants. « Il fallait tenter le coup, c’est pour cela qu’ils sont rentrés assez tôt, explique Ahmed Kantari. Antho et Aymen sont des joueurs qui n’ont pas peur de prendre leurs responsabilités. »
L’entrée de « joueurs avec une grosse qualité technique, une grosse envie d’aller vers l’avant, qui peuvent débloquer une situation », « capables de tenir le ballon et de se retourner dans les petits espaces » permet au VAFC de poser problème au bloc bas de l’Amiens SC. « Ils ont créé beaucoup plus de danger », se félicite Ahmed Kantari, qui souligne également le fait que « le scénario du match a aussi permis de les faire rentrer. »
Anthony Knockaert exemplaire
Si Aymen Boutoutaou, qui « revenait d’une petite blessure » et « ne pouvait donc pas débuter le match », s’est surtout montré dans les petits espaces dans l’axe et a fait parler sa finesse technique et sa vivacité, Anthony Knockaert, qui « n’avait pas joué depuis un moment » et « n’était aussi pas en capacité de débuter le match » s’est exprimé dans un tout autre registre : « On a vu qu’il avait envie de mettre du peps. Il a apporté de l’énergie et la qualité de son pied gauche. Sur coup de pied arrêté, il a été dangereux à chaque fois. Il a mis de la hargne et de l’engagement ».
Une entrée « intéressante, très intéressante » qui ne relève pas du hasard. « Depuis que je l’ai à disposition, il est très investi et très appliqué, enchérit Ahmed Kantari. Il a confirmé les semaines de travail passées ensemble. » Le technicien valenciennois peut au moins tirer ceci de positif : l’arrivée de Flamarion et Mathias Oyewusi a permis de renforcer un front offensif et, à fortiori, un banc qui pourrait faire la différence sur cette deuxième partie de saison. Un second souffle qui a cruellement manqué sur les premiers mois de compétition.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Enzo PAILOT
Crédits photo : Icon Sport