Historique du VAFC à seulement 25 ans, Julien Masson s’apprête à vivre le sommet sa carrière face à Lyon, à l’occasion de cette demi-finale de Coupe de France ce mardi (20h45). Le milieu valenciennois aborde cette rencontre avec un certain flegme et une pression positive. Entretien.
Julien, cette demi-finale face à Lyon est-elle le plus grand rendez-vous de votre carrière jusqu’ici ?
« (Il réfléchit) Oui, je pense. On a aussi eu des matches super importants pour le maintien. Mais là, c’est la Coupe de France. Une demi finale, on n’en joue pas tous les ans. Cela va peut-être m’arriver qu’une fois dans ma carrière. C’est l’un des, si ce n’est le plus gros match que j’aurais à jouer dans ma carrière.
Le fait que ce soit le plus grand match de votre carrière représente-t-il une petite pression supplémentaire, qu’elle soit bonne ou mauvaise ?
C’est une petite pression positive. C’est un beau moment à vivre et un super match à jouer : une demi-finale face à une grosse écurie de Ligue 1. C’est une bonne pression.
Vous êtes né à Valenciennes, avez été formé ici. Pour vous qui avez le VAFC dans le sang et qui avez tout vécu avec, qu’est-ce que cela représente de jouer un tel match face à une telle équipe ?
C’est surtout et aussi par rapport au fait que le club n’est plus en demi-finale depuis cinquante ans, au moins (1970, ndlr). C’est beau de se dire qu’on a réussi à amener le club en demi-finale cinquante ans après. C’est une fierté, pour tous.
L’OL est théoriquement supérieur, mais que peut avoir en plus le VAFC sur ce match ?
On va jouer le match avec nos armes, avec l’envie de jouer une demi-finale. Il va falloir tout donner, tout donner sur ce match et ne rien calculer. Il faut qu’on puisse se dire à la fin du match que, peu importe le résultat, aura tout donné et on n’aura rien à regretter.
Le fait de ne rien avoir à perdre face à une équipe de Lyon logiquement favorite peut-il jouer en votre faveur et vous libérer ?
Bien sûr ! lI faut se dire qu’on a rien à perdre, que c’est une superbe rencontre pour nous et que cela n’arrive qu’une fois dans une vie. Tout donner sur ce match et ne rien calculer, c’est l’objectif.
Vous qui êtes originaire du Nord, le fait que la finale se joue à Lille représente-t-il une motivation supplémentaire ? Qu’est ce que ça représenterait de jouer un tel devant toute votre famille ?
Ce serait magnifique, un rêve ! Après, il ne faut pas rester focalisé là-dessus et avant tout penser au match de championnat et à la demi finale.
Comment expliquer ce paradoxe d’un VAFC en grande difficulté en Ligue 2, mais capable d’aller chercher un dernier carré en Coupe de France ?
C’est dur de l’expliquer. En Coupe de France, on a surfé sur une note positive. C’est ce qui nous a aidé à continuer ce parcours. Cette différence entre les deux c’est compliqué à expliquer. En championnat, malheureusement, il faut dire ce qui est, on s’est raté. Maintenant, on a la chance de voir la chance d’arriver en demi-finale. Il faudra tout donner sur ce match. La Coupe de France permet de remettre les compteurs à zéro avant chaque match. En championnat, on a tout de suite pris un retard en championnat compliqué à rattraper car il ne faut pas se rater. Tandis qu’en Coupe de France, la qualification se joue sur un match. Le match d’après, si on passe, ça repart à zéro. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport