Double buteur salvateur pour sortir le VAFC de la nasse face à Neuilly-sur-Marne (4-3), Mathias Oyewusi a signé un retour de haute volée après ses trois matches de suspension. De quoi confirmer son statut d’incontournable, mais aussi la dépendance de VA à ses qualités ?
Absent trois matches, Mathias Oyewusi n’a pas changé
Il avait manqué au Hainaut, et Mathias Oyewusi l’a rappelé avec la manière. Alors que le VAFC était poussif et bien mal engagé face à Neuilly-sur-Marne, le Nigérian est sorti de sa boîte en fin de match pour achever les espoirs nocéens. D’abord en se montrant opportuniste sur une frappe de Flamarion mal repoussée (3-3, 72′), puis en faisant la différence dans la surface (4-3, 90+5′), au bout du bout d’un match irrationnel auquel le goleador valenciennois est venu mettre un point final.
« Ce n’est pas la même équipe avec et sans lui, assumait Stéphane Mangione, entraîneur intérimaire subjugué par les qualités de son attaquant. Il a été absent trois matches, on l’a ressenti. C’est une force d’attaque, un dynamiseur, un buteur. Il est assez complet. » Au point d’en faire un élément indispensable : « Si vous demandez Manchester City s’ils sont plus forts avec ou sans Haaland, vous connaissez la réponse, toutes proportions gardées. Quand on a un top joueur, on est plus forts avec ».
Une dépendance bienvenue ?
Si le deuxième meilleur buteur de National, suspendu trois matches après son carton rouge récolté à Boulogne début novembre, « facilite les choses quand il est sur le terrain », le staff valenciennois n’a toutefois pas réinventé ses idées et ses préceptes pour lui, comme l’expliquait Stéphane Mangione après la rencontre. Pour autant, n’est-ce pas problématique d’être autant dépendant d’un seul et même joueur ?
« Si vous enlevez le meilleur buteur à Nancy et à Boulogne, sont-ils plus forts ou moins forts à votre avis ?, répondait Mangione par l’interrogative. Moi, je pense qu’ils sont moins forts. Il y a la force collective et individuelle et on profite juste des forces. Dans chaque équipe, il faut un bon gardien, un bon défenseur central et un bon buteur. Et quand on a un bon buteur, il faut le laisser sur le terrain. » Cette dernière précision faisait déjà peu de doutes, tant le numéro 27 est indispensable au VAFC.
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
