Alors que le VAFC s’apprête à disputer une demi-finale de coupe de France à Lyon, ce mardi, Ahmed Kantari a évoqué son retour sur le banc de touche en décembre à l’occasion d’un très long entretien accordé à nos confrères de 13 heures foot. L’ancien défenseur a également évoqué une potentielle suite en National. Morceaux choisis.
Un groupe en plein doute
« En décembre, j’ai hérité d’un groupe qui était touché mentalement, qui n’avait gagné qu’un seul match de championnat en six mois (1-0 à Rodez lors de la 4e journée), et on sait à quel point la confiance est importante pour les joueurs. En championnat, les joueurs ont ce fardeau à porter sur les épaules, ce fardeau des six premiers mois compliqués à gérer, et ça a eu des répercussions sur le terrain, sur leurs prises de risques, sur leur envie de se projeter ou d’aller vers l’avant. Donc on s’est retrouvé avec des joueurs qui se mettaient en sécurité, chose que l’on n’a pas du tout retrouvé en coupe de France, peut-être parce que c’est une compétition différente. »
La coupe comme exutoire pour un groupe qui a de la qualité
« Les joueurs sont arrivés à se mettre dans un mode « coupe » avec beaucoup d’envie, beaucoup d’abnégation, beaucoup de jeu vers l’avant, les pieds beaucoup moins serrés dans les chaussures que ce qu’on peut voir en championnat. Il y a de la qualité et les joueurs sont encore mobilisés. Bien sûr, on sait que l’aspect mental est important dans le football et il faut que les joueurs aient cette confiance en eux et en leurs qualités pour pouvoir performer en championnat, et c’est ce qu’ils arrivent à faire en coupe de France. »
Un rebond immédiat possible en National ?
« On a vu d’autres clubs avant qui ont dû passer par le National pour pouvoir rebondir et se reconstruire de manière plus forte. Il ne faut pas oublier que VAFC a été racheté il y a six mois seulement et il y a des choses qui sont mises en place par les nouveaux propriétaires, et ces choses-là mettent du temps. Malheureusement, dans le football, on n’a pas le temps, on n’a pas ce recul ni cette patience-là, mais cela fait partie du processus. En National, le niveau s’élève, on le voit avec des clubs « importants », comme vous dites, qui ont du mal à remonter. Mais il y a aussi des contre-exemples comme Niort, qui est en haut de tableau et qui va peut-être remonter immédiatement. Maintenant, je pense que, quelle que soit la division dans laquelle on va être, il faut construire un club fort : ça passera bien sûr par des résultats, mais il faut que tout le monde travaille la main dans la main, afin de recréer une dynamique positive. »
Reste à savoir si ce sera avec ou sans Ahmed Kantari, qui pourrait également être pris la saison prochaine, lui qui fait partie des entraîneurs choisis pour les tests d’entraîneurs au BEPF, le diplôme lui manquant aujourd’hui pour entraîner au plus haut niveau.
Retrouvez l’intégralité de l’entretien d’Ahmed Kantair au média 13 heures foot
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport