Après la prestation apathique et inquiétante de Nice à Ferencvaros en Ligue Europa, Franck Haise a fustigé l’attitude de ses joueurs, pas à la hauteur du rendez-vous. L’ancien entraîneur du RC Lens n’a jamais paru aussi dépité après un match durant son long passage lensois.
Franck Haise plus désemparé que jamais ?
Même le 16 septembre 2023, alors que le RC Lens enchaînait un cinquième match nul sans victoire pour son début de saison face à Metz, après avoir outrageusement dominé la rencontre (31 tirs à 2, défaite 1-0 à Bollaert), Franck Haise n’avait pas paru aussi désemparé. Au micro de l’OGC Nice, jeudi, l’ancien technicien lensois a laissé transpirer son profond dépit après la défaite alarmante de ses hommes à Ferencvaros (1-0). « Quasiment rien n’a fonctionné, lance-t-il d’emblée. Notre première mi-temps est tellement loin des attentes, d’un match de niveau européen, et même d’un match tout court… On ne joue pas vers l’avant, on ne met pas d’intensité, pas de vitesse. Il y a trop de pauvreté à tous les niveaux. »
S’il « assume » cette défaite en se sentant « obligé parce que je suis le responsable », Franck Haise vise d’abord l’attitude de ses hommes, déplorable selon lui. « Avant de parler de résultats, il faut d’abord des actes, pose l’entraîneur niçois. Quand je vois l’équipe aujourd’hui (jeudi), on est très loin des exigences du haut niveau. » Des mots dans la lignée de la pensée des supporters, qui ont eux aussi pris à partie le comportement des joueurs plutôt que le nouveau technicien de l’OGCN. « Les supporters ont encore été exemplaires. Ils ont poussé l’équipe quand l’équipe ne poussait pas grand-chose. Eux sont au niveau de la Ligue Europa », s’excuse presque Franck Haise, regard vide.
Autrement dit, rien de bien rassurant avant un autre derby, celui de la Côte d’Azur, prévu dimanche (17 heures) face au co-leader monégasque. « Il y a tellement d’écart entre les deux équipes aujourd’hui », note un Franck Haise dépité mais réaliste. Ce dernier appelle à « l’amour propre, la fierté, le courage, la personnalité » pour tenter d’embêter « une équipe bien plus forte que nous ». Des vertus à priori basiques, preuve du mal actuel chez les Aiglons.
Crédits photo : Nikola Krstic/Icon Sport
