Souvent tabou, le sujet du tabagisme dans le football fait les choux gras de la presse depuis de longues années. Que ce soit Fabien Barthez à la fin de la décennie 1990 ou Marco Verratti plus récemment, de nombreux joueurs ont été pris la main dans le sac. Une tendance qui pourrait bien se confirmer un peu plus dans les prochaines années avec la démocratisation de la cigarette alternative.
Football et cigarette, une longue histoire commune
S’il est loin le temps où Raymond Kopa faisait de la publicité pour une marque de tabac avec une réplique particulièrement culte, “la vraie cigarette des vrais fumeurs”, le tabagisme et le football sont toujours deux sujets étroitement liés. Tout d’abord, parce que les joueurs peuvent succomber à la tentation de s’en griller une en soirée, comme ce fut le cas par le passé pour Fabien Barthez, Zinedine Zidane ou encore Gianluigi Buffon et plus récemment pour Neymar ou Marco Verratti, si tant est qu’ils ne soient pas tout simplement des fumeurs réguliers, histoire notamment de faire face à la pression. Pour preuve, une récente enquête réalisée par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) révèle que 19 % des joueurs de foot avaient des traces de tabac dans leurs tests urinaires, sachant que la nicotine n’est pas considérée comme un produit dopant, même si cette substance pourrait avoir un impact sur la performance.
Néanmoins, le grand public n’apprécie guère de voir un joueur une « cigarette au bec » estimant que ce genre de pratique n’est pas en adéquation avec l’hygiène de vie attendue pour un sportif de haut niveau, sans même parler de l’impact néfaste de la cigarette sur les capacités pulmonaires. Partant de ce postulat, certains sportifs ont fait le choix de se tourner vers les nouveaux distributeurs pour acheter une cigarette electronique Véritable phénomène de société depuis quelques années, la cigarette électronique trouve également son public dans le domaine du sport. Et ce pour plusieurs raisons, dont la principale serait une nocivité moindre par rapport à la cigarette « normale ».
En cause, une absence de combustion permettant de limiter l’inhalation des substances dangereuses. Dès lors, l’impact pour le sportif est donc beaucoup plus limité. Surtout, l’Institut national du cancer (InCA) spécifie même que “la cigarette électronique peut être un outil d’aide à l’arrêt du tabac”. Une analyse confirmée par une étude menée par Santé Publique France en 2017 qui révèle que le vapotage avait permis à 700 000 fumeurs d’en finir avec la cigarette. De quoi convaincre les footballeurs qui fument en cachette de se convertir à la cigarette électronique ?
Quoi qu’il en soit, classique ou électrique, l’usage d’une cigarette est aujourd’hui strictement interdit dans toute enceinte sportive, y compris en tribune pour les spectateurs. Et aussi sensible soit-il, ce sujet est bel et bien crucial pour des sportifs de haut niveau soumis à un stress sans commune mesure au regard des enjeux sportifs et financiers entourant leur pratique. Et si la cigarette est souvent un moyen de relâcher la pression, autant profiter d’une alternative moins nocive pour la santé telle que la cigarette électronique
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