Arrivé au RC Lens en 2023, prêté après quatre matches de Ligue 1 et reparti un an plus tard, Stijn Spierings n’a pas laissé une trace indélébile en Artois. Le milieu de 28 ans, aujourd’hui à Brondby, explique son mal-être sans langue de bois.
Stijn Spierings n’a jamais trouvé sa place
Il est l’un des symboles d’un mercato estival 2023 où beaucoup de profils mal ciblés ont débarqué. À tel point qu’au bout de quelques semaines au RC Lens, Stijn Spierings était déjà renvoyé à Toulouse, en prêt. « Lens venait de terminer deuxième du championnat de France et ils allaient jouer la Ligue des Champions. C’était aussi à trois heures de Rotterdam, chez moi. Tout me semblait positif, alors j’ai signé, décrit-il auprès de Tipsbladet, dans des propos rapportés par LesViolets.com. Mais quand je suis arrivé au club, j’ai senti que je ne m’entendais pas bien avec mes coéquipiers et les entraîneurs. C’était difficile avec presque tout le monde. J’ai eu beaucoup de mal avec ça par rapport à Toulouse où j’ai eu du succès avec beaucoup d’amis. Les Français ne sont pas ouverts aux nouvelles personnes. Quand on ne parle pas français, ça peut être difficile. »
En panne d’intégration, aussi bien dans la vie de groupe – le vestiaire toulousain était bien plus cosmopolite – que sportivement, le Néerlandais ne tarde pas à déchanter. « Après quatre matches, l’entraîneur (Franck Haise) m’a appelé et m’a dit que je n’avais pas ma place dans l’équipe, se souvient-il. Pourtant, le mercato venait de se fermer, et je ne pouvais revenir à Toulouse qu’en prêt. Il existe une règle en France selon laquelle vous pouvez être autorisé à effectuer un transfert interne en France, même si la fenêtre de transfert est fermée. J’ai été prêté pendant un an par Lens, puis je suis revenu en pré-saison. Il y avait un nouvel entraîneur (Will Still) et il m’aimait bien, mais le président (Joseph Oughourlian) voulait que je parte. C’est un grand soulagement d’avoir quitté Lens. Je n’y étais pas heureux. »
Visiblement très touché par cette aventure artésienne qui a tourné au vinaigre, le milieu de 28 ans souhaitait mettre le projet sportif au-dessus de tout, lui qui disposait de touches en Turquie et en Arabie saoudite. « Je n’étais pas intéressé, affirme-t-il. J’ai 28 ans, donc j’aimerais avoir un bon environnement de football autour de moi, où il y a de bonnes personnes. Je pense avoir trouvé cela à Brondby. » Depuis son arrivée, Stijn Spierings a disputé six rencontres. Deux de plus qu’au RC Lens, déjà.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
