Bien trop fébrile défensivement, trop souvent impuissant offensivement, le LOSC a évolué à des altitudes trop basses aussi bien individuellement que collectivement pour résister à Saint-Étienne (1-0), ce vendredi soir. De 3 à 6, découvrez nos notes après cette 4e journée de Ligue 1.
Les satisfactions :
Quand, malgré la défaite, votre gardien demeure votre meilleur joueur, ce n’est jamais bon signe. Pourtant, difficile de formuler le moindre reproche à Lucas Chevalier (6). Sur le seul but encaissé, il ne peut quasiment rien sur le missile lucarne opposée envoyé par Mathieu Cafaro, esseulé de tout marquage dans la surface. Le portier lillois a été solide sur sa ligne, s’interposant bien devant Pierre Cornud (19′), se déployant sublimement sur la frappe lourde de Cafaro (45′) et, surtout, remportant son face-à-face contre Lucas Stassin pour laisser le LOSC dans le match (72′). Insuffisant, mais le Nordiste était impuissant depuis des cages.
Les déceptions :
Parfois sur un fil, celui qui tenait Alexsandro (3) à Saint-Étienne n’a pas tardé à craquer. Dès les premières minutes, il est enrhumé par Zuriko Davitashvili, qui l’élimine d’une facilité déconcertante en étant pourtant dos au jeu et loin du but, avant de servir Cafaro (1-0, 6′). Le Géorgien a fait vivre un calvaire au Brésilien, trop facilement aspiré par les décrochages et offrant de grands espaces dans son dos, pas aidé par un Bafodé Diakité lui aussi peu rassurant (3). Il est l’auteur d’un bon retour sur Ibrahima Sissoko (84′), finalement signalé hors-jeu alors qu’il était peut-être couvert par… Alexsandro, lui-même.
Titulaire aux dépens de Jonathan David, entré à l’heure de jeu et qui a manqué une grosse occasion (74′), Mohamed Bayo (3) n’a pas beaucoup plus rassuré. Le Guinéen a inquiété par son manque de justesse technique dans ses remises, un fléau guère nouveau mais criant dans le Forez. Il est bien placé sur la première situation lilloise et passe à un rien de reprendre le centre de Tiago Santos (2′), mais il manque un contrôle à priori abordable sur une autre potentielle grosse occasion pour le LOSC (21′). Globalement effacé, avec un très maigre bilan de 18 ballons touchés, jusqu’à sa sortie (57′).
Lui aussi a fait partie du triple changement opéré par Bruno Genesio peu avant l’heure de jeu, et ce n’est pas un hasard. Titularisé pour la première fois de la saison, Ayyoub Bouaddi (3) n’a pas marqué des points. S’il a fait preuve de toute l’envie du monde avec beaucoup d’engagement, il a perdu quelques ballons et fait d’une naïveté dans son placement qui ont grandement exposé le LOSC en transition défensive. Si les Dogues ont été si friables défensivement, le jeune milieu de 16 ans en est l’une des causes principales. Il aurait même pu concéder un penalty si Davitashvili n’avait pas cherché à rester absolument sur ses appuis (25′). Parfois intéressant pour combiner aux abords de la surface (18′, 32′), mais sans faire de différences et de manière trop sporadique.
Pour son retour à Geoffroy-Guichard, Rémy Cabella (3) a peut-être été pris par l’émotion. Il est le dernier larron du triple changement lourd de sens opéré par Bruno Genesio peu avant l’heure de jeu (57′), puisque l’ailier gauche a trop peu pesé sur la rencontre. Impliqué dans quelques séquences relativement dangereuses (14′, 34′, 41′), il a surtout illustré un côté gauche très peu inspiré avec Gabriel Gudmundsson (3). Incapable de faire de réelles différences individuellement ou collectivement, l’ancien Stéphanois est meilleur redécouverte du Chaudron stéphanois.
Les notes du match :
Chevalier (6) – Meunier (4), Diakité (3), Alexsandro (3) – Santos (4), André (4), Bouaddi (3), Gudmundsson (3) – Zhegrova (4), Bayo (3), Cabella (3)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Alex Martin/FEP/Icon Sport