Porté par un Benjamin André au four et au moulin et un Jonathan David opportuniste, le LOSC s’est idéalement défait de Reims (0-1), ce samedi. Découvrez nos notes après cette rencontre comptant pour la 24e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
Il a fait basculer la rencontre par sa science du jeu. Très actif au pressing tout au long de la rencontre, Jonathan David (7) a trouvé la faille en profitant parfaitement de la passe à l’aveugle complètement manquée de Yunis Abdelhamid vers son gardien. Clinique à la finition, le Canadien s’est bien rattrapé d’un raté regrettable dans les six mètres, même si la balle arrive vite. Touché par un léger déchet technique, l’avant-centre lillois aura tout de même été prépondérant dans son jeu sans ballon (pressing, déplacements) pour participer à quelques jolis mouvements collectifs du LOSC.
Les satisfactions :
Il y a clairement un LOSC avec Benjamin André (7), et un LOSC sans lui. À Reims, le retour du capitaine a presque tout changé. Beaucoup mieux équilibré, beaucoup plus en gestion et beaucoup moins exposé en phase de transition défensive, le club nordiste a été transfiguré par la présence – parfois dans l’ombre – de l’expérimenté milieu défensif. Plaque tournante des siens (76 ballons touchés, plus haut total parmi les Dogues) et monstre à la récupération et dans les duels (14 remportés sur 23 disputés), il a en plus amené cette exigence et ce goût du combat qu’il a transmis à tout un groupe. Facteur X.
Aux côtés du capitaine de bord, Nabil Bentaleb (6) a lui aussi parfaitement mené sa barque. Le milieu algérien a retrouvé ce qui l’avait érigé en tant que titulaire éminent du LOSC : une activité assez impressionnante des deux côtés du terrain et une capacité à parfaitement orienter le jeu des siens grâce à une qualité technique au-dessus de la moyenne. S’il n’a pas été d’une constance absolue tout au long de la rencontre, il est l’auteur de quelques retours salvateurs et autoritaires, notamment pour couper à une contre-attaque rémoise dangereuse (23′). De quoi retrouver des couleurs après un début d’année 2024 délicat.

Face à un Reda Khadra difficile à gérer car très fuyant, Leny Yoro (6) a parfaitement répondu au challenge proposé. Éminemment solide dans sa propre surface pour éteindre les rares incendies au sein de son arrière-garde, le défenseur de 18 ans a idéalement négocié son repositionnement en tant qu’axial gauche pour laisser sa place à Bafodé Diakité (6). Son association avec l’ancien Toulousain a marqué des points, y compris dans l’utilisation du ballon, et pourrait bien assombrir l’avenir à court terme d’Alexsandro dans le onze de départ du LOSC.
La déception :
Pourtant souvent cherché par ses coéquipiers, Edon Zhegrova (4) n’aura pas brillé. Comme retombé dans ses travers d’ailier virevoltant mais très peu efficace, le Kosovar n’a créé aucune différence notable, hormis cette frappe qui débouche sur une énorme occasion pour Jonathan David (20′). Du reste, il a offert de beaux gestes à un stade Auguste Delaune parfois impressionné, mais l’ailier droit du LOSC a, tout compte fait, davantage joué vers l’arrière ou latéralement, au détriment d’un jeu moins provocateur mais plus utile au collectif. Sans conséquence, finalement.
Enzo PAILOT
Les notes :
Chevalier (6) – Santos (6), Diakité (6), Yoro (6), Gudmundsson (5) – André (7), Bentaleb (6) – Zhegrova (4), Gomes (6), Haraldsson (6) – David (7)
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