Pleinement de retour sur les terrains de Ligue 1 depuis fin octobre, Neil El Aynaoui reprend le chemin de la compétition progressivement. Après une explosion brutale la saison dernière, le Marocain doit aujourd’hui franchir les étapes pas à pas.
Le chemin de croix de Neil El Aynaoui
25 juillet 2024. Alors que Monaco insiste depuis plusieurs semaines pour s’attacher les services de Neil El Aynaoui, le club de la Principauté est à un rien de toucher au but. L’accord est total, ne manque plus que la traditionnelle visite médicale, formalité pour beaucoup. Pas pour le Marocain. Contre toute attente, une distension ligamentaire au genou gauche est détectée. Le club monégasque souhaite éviter tout risque et annule le transfert, la manne de 17 millions d’euros pour le RC Lens s’envolant par la même occasion.
Dès lors, alors que la case opération est un temps évoquée, l’option rééducation est choisie pour Neil El Aynaoui. Une longue attente, avant la libération mi-septembre, quand il signe son retour sur les terrains face à l’OL en ayant « l’impression de revivre ». Une joie de courte durée puisqu’il subira une légère rechute, avant d’enchaîner progressivement depuis le derby du Nord, fin octobre. « Je pense que ça m’a endurci mentalement, estime le principal intéressé. La blessure a été une petite épreuve, elle m’a éloigné de ce que j’aime le plus pendant quelques mois. Mais je n’oublie pas d’où je viens, où j’étais il y a un an et demi (à Nancy, en National). J’essaye de prendre un peu de recul. Mais ça a été une épreuve qui m’a un peu forgé mentalement. »
Sur le bon chemin malgré la concurrence
Aujourd’hui, le milieu lensois assure se sentir « de mieux en mieux » et ne plus ressentir de douleur au genou. Remis dans le jeu de la lutte pour une place dans le onze par le changement d’entraîneur, la renaissance d’Adrien Thomasson, la relative émergence d’Andy Diouf ou encore l’arrivée d’Hamzat Ojediran, le Marocain affirme également bien vivre cette nouvelle concurrence, lui qui s’était imposé comme un indéboulonnable sous Franck Haise.
« Il faut juste que je reprenne le rythme, j’espère que les pépins sont derrière moi, croise-t-il les doigts. Je ne dirais pas qu’il y a eu de la frustration, mais de l’impatience. C’est ce que j’aime faire, c’est ma passion et voir les coéquipiers tous les jours sur le terrain, c’est dur. Il fallait prendre son mal en patience. Avec tout le staff, on a essayé de gérer au mieux pour revenir dans les bonnes conditions. C’était un peu long, mais on est sur la bonne voie. » Un chemin de la résurrection qui pourrait connaître une nouvelle étape face à Montpellier, dimanche, pour celui qui attend sa deuxième titularisation de la saison depuis Nantes.
Source : RC Lens
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
