Au terme d’une saison pleine de rebondissements, le RC Lens, passé par toutes les émotions, a malgré tout limité la casse sur le terrain tout en avançant bien en dehors. Dans ce contexte, la rédaction du 11hdf a trouvé plusieurs motifs de satisfaction condensés en « tops » de la saison. Explications.
Malgré tout, le RC Lens s’installe dans le top 8 de Ligue 1
Les saisons passent et se ressemblent pour le RC Lens. Pour la cinquième fois consécutive depuis son retour dans l’élite, la formation artésienne a achevé sa course dans le top 8 de Ligue 1 (trois fois 7e, une fois 2e). Cette saison et encore plus après un hiver plombant pour l’effectif lensois, cette continuité aux portes du premier tiers de la Ligue 1 n’avait rien d’évident.
Mieux encore, grâce à un potentiel concours de circonstances rocambolesque, le RC Lens peut prétendre à un retour en Coupe d’Europe si sa huitième place devient qualificative pour les barrages de Ligue Conférence. Pour cela, l’OL devrait ne pas pouvoir assurer sa présence en Ligue Europa. Une hypothèse encore lointaine mais néanmoins sur la table et qui pourrait récompenser la capacité de la troupe de Will Still à s’être remobiliser en fin de saison malgré l’absence relative d’enjeu.
Loin de Bollaert, des Sang et Or au rendez-vous
Si le RC Lens a été défaillant à domicile (11e bilan de Ligue 1), il a parfaitement compensé ses lacunes à l’extérieur. Au point d’avoir engrangé davantage de points loin de ses bases (29 points) qu’à la maison (23 points). Un véritable paradoxe pour une équipe qui avait fait de Bollaert une forteresse quasi imprenable et l’un des fondements de son succès ces dernières années. Cette saison, outre l’aspect comptable pur qui permet aux Sang et Or d’être la troisième meilleure équipe de Ligue 1 à l’extérieur (derrière le PSG et l’OM), les déplacements ont souvent permis de relancer une machine qui s’enrayait à domicile.
En octobre, la victoire à Saint-Étienne (0-2) permettait de transformer positivement la longue série de cinq matches nuls de rang. Après quatre défaites consécutives, Will Still et ses hommes se relançaient contre toute attente au Vélodrome (0-1) en février. Enfin, début mai, le succès à Lyon (1-2) permettaient de poser les bases d’un sprint final réussi. Le tout en affichant souvent solidité, solidarité et abnégation, des vertus qui ont parfois fait défaut à domicile.
Des finances assainies
Si les nombreuses ventes ont logiquement plombé le secteur sportif, force est de constater que le RC Lens est l’un des rares clubs français qui aborde le mercato estival sans sonner l’alerte rouge. Avec un hiver en forme de cure d’austérité (départs de Khusanov, Samba, Danso, Frankowski, Pereira da Costa), sans oublier les ventes d’Elye Wahi, Adam Buksa, Ayanda Sishuba, Julien Le Cardinal et autres Lukasz Poreba, le board lensois a renfloué les caisses tout en redimensionnant la masse salariale à la hauteur de ses moyens, elle qui avait explosé ces deux dernières années.
Si la qualité du recrutement de cette saison a souvent été pointée du doigt – à raison -, Joseph Oughourlian n’a pas manqué de rappeler les mérites de Pierre Dréossi et Diego Lopez, dans une moindre mesure, dans la capacité à vendre au prix les fortes valeurs marchandes de l’effectif. Pour le plus grand bonheur du président-propriétaire du RC Lens, qui a également enfin acquis le stade Bollaert-Delelis dans une logique de valorisation du club dans son ensemble.
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport
