Quelques heures après la victoire dans la douleur glanée par le RC Lens face à Séville (2-1), assurant par la même occasion la qualification en Ligue Europa, l’After Foot est revenu sur la prestation et le parcours lensois. Daniel Riolo et Emmanuel Petit étaient notamment autour de la table.
Pour Daniel Riolo, le RC Lens assure l’essentiel
« Ils n’ont pas fait le métier, ils l’ont mal fait. Mais quand il y a un match couperet et qu’il y a la qualification au bout, on retient la qualification. Je pense que ce soir (hier soir, ndlr), les Lensois font la fête et sont très heureux. La suite, c’est dans deux mois, tu as le temps d’y penser et d’effacer tout ce qu’il n’y a pas eu de bien dans ce match. La qualification, évidemment que tu la prends parce que, mine de rien, tu es dans un groupe où Séville a beaucoup plus d’expérience et est plus grand, et tu le bats même si tu as fait un match à l’envers. Au coup d’envoi, c’était au-delà de la trouille. Ils chiaient dans leur froc (sic) ! C’était terrible. On a tous constaté la trouille côté lensois. Les vingt premières minutes, ils n’arrivaient même pas à se faire une passe. »
Ils se qualifient en Ligue Europa et vont aller dans une compétition plus dimensionnée pour eux. La différence entre aller en Ligue Europa directement et y aller en faisant troisième et en ayant goûté à la Ligue des champions, peut-être que ça te permet de grandir un peu plus vite, que ça t’apporte une expérience supplémentaire et que ça te forme. À tout prendre, il vaut mieux y aller par ce biais-là – d’abord parce que tu ramasses un peu d’oseille et d’expérience – qu’en y allant en étant cinquième ou quatrième de ton championnat. Finalement, il n’y a que du positif pour Lens. »
« Huit points, c’est pas mal. Je pense qu’il doit y avoir quelques Lensois qui auront une pointe de regrets en se disant qu’il y avait même matière à faire mieux. Lille l’a fait il y a deux ans en sortant d’un groupe un peu de ce genre-là, qui était homogène même si un peu moins fort que celui de Lens (Wolfsburg, Salzbourg et Séville, ndlr). Je crois que Lens pouvait faire un petit mieux, mais on va dire que le PSV était un club un peu plus grand. »
Emmanuel Petit déçu au fil de l’aventure ?
« Il y avait tellement d’absents du côté de Séville. Je ne m’attendais pas du tout à ce visage des Lensois en première période. Je les ai vus conquérants sur les premiers matches et au final, plus les semaines passaient, plus le jeu et les attitudes des joueurs se liquéfiaient. Au début du match, ils n’arrivaient pas à faire trois passes et deux contrôles. »
Source : After Foot